La Galerie-Boutique Manu Factum s’essouffle et pourrait fermer
COMMERCE. Une vingtaine de membres de Manu Factum se sont réunis lors d’une Assemblée générale extraordinaire, le 10 janvier dernier. Plusieurs problématiques figuraient à l’ordre du jour, dont la situation financière très précaire de l’organisme.
Parmi les raisons qui expliquent ce problème financier, notons une baisse du membership. En effet, le nombre de membres passe de 40 à 19 pour la prochaine année, ce qui représente une diminution importante des revenus de l’organisme, étant donné que les artistes paient un montant pour assurer leur adhésion pendant l’année, en plus d’une certaine cote sur leurs produits vendus. Ainsi, le recrutement de nouveaux artisans et bénévoles devient essentiel, entre autres pour assurer toutes les tâches nécessaires au bon fonctionnement de Manu Factum.
Il faut dire aussi que la perte de quelques subventions n’a pas amélioré la situation précaire de l’organisme.
De plus, le bail du local du 77 Place du 21mars, à Nicolet, n’a pas été renouvelé. «La décision de ne pas renouveler le bail actuel fut difficile à prendre, mais unanime. En regardant les dépenses anticipées, Manu Factum se voit dans l’obligation de, soit cesser ses activités, soit de les modifier drastiquement», mentionne Sonia Goulet, présidente de la Galerie-Boutique.
Elle ajoute que bien qu’il comble un réel besoin en région depuis huit ans, Manu Factum n’a pas réussi à obtenir la rentabilité nécessaire pour continuer à maintenir la boutique dans sa forme actuelle, et ce, «malgré un achalandage plus que respectable et une notoriété enviable».
Essoufflement généralisé
Depuis un certain temps, le Conseil d’administration ainsi que quelques artisans locaux mènent à bout de bras toute l’organisation et le travail que cela comporte. «Même si on avait une quarantaine de membres, c’était souvent les sept ou huit mêmes personnes qui s’impliquaient. On sentait vraiment un essoufflement et les gens sont tannés de porter ça à bout de bras, soutient Mme Goulet. La charge de travail doit être répartie autrement.»
Solutions
La présidente a affirmé que les activités de Manu Factum pourraient cesser au 31 mars, si la situation ne change pas. Elle garde quand même espoir que le milieu s’implique et que le vent tourne.
«On souhaite que le milieu se réveille. C’est un véritable appel à l’aide qu’on lance aujourd’hui. On a des besoins financiers. Il nous faut de l’aide pour trouver un nouveau local, qui nous permettrait de réduire nos frais. On a besoin de personnes qui nous aident à faire le recrutement de nouveaux membres. Le temps presse», maintient Sonia Goulet.
Malgré tout, le Conseil d’administration et ses membres se demandent s’il y a des alternatives et s’il est possible d’obtenir un appui ou une implication du milieu. Un lac-à-l’épaule est prévu le 1er février à 16h30 à l’espace galerie de la boutique Manu Factum. «On déterminera l’avenir de l’organisme. Est-ce qu’on laisse Manu Factum en place, mais sous un nouveau départ? Est-ce qu’on en fait une boutique en ligne seulement? Il y aura plusieurs scénarios à évaluer», admet la présidente.
Toute personne intéressée à trouver de nouvelles idées afin de poursuivre l’aventure Manu Factum est priée de se manifester en confirmant sa présence avant le 29 janvier par courriel à marthep@tlb.sympatico.ca.
Les activités de la Galerie-Boutique se poursuivent normalement jusqu’au 31 mars.