La croisade de Kary-Ann Picard

DÉTERMINATION. Depuis la sortie du film «Aurore» en 2005, Kary-Ann Picard a développé une véritable fascination pour la fillette décédée à l’âge de dix ans des sévices répétés infligés par sa belle-mère.

La résidante de Terrebonne avait 12 ans quand elle a pris connaissance de l’histoire d’Aurore qui allait devenir une obsession et le sujet de nombreuses recherches. Mme Picard a même souhaité faire citer la maison où a vécu Aurore Gagnon comme bâtiment patrimonial.

«Au printemps 2015, Kary-Ann Picard nous a approchés pour nous suggérer de citer la maison d’Aurore comme bâtiment patrimonial», raconte Annie Jacques, directrice générale de la municipalité de Fortierville.

Des démarches ont alors été amorcées et la directrice générale a fait ses devoirs et pris tous les renseignements nécessaires. Par contre, après consultation auprès du ministère de la Culture et des Communications le Ministère, il ne semblait pas pertinent de citer cette demeure pour son architecture, considérant que la maison a été modifiée au fil des ans et qu’elle n’a pas conservé son cachet ancestral.

Comme il est impossible de ne citer qu’une seule pièce du bâtiment, en l’occurrence le grenier, le conseil municipal a choisi de faire des démarches afin qu’Aurore Gagnon elle-même soit citée à titre de personnage historique décédé pour la municipalité. «C’est au Ministère qu’on m’a informée qu’une personne décédée pouvait être citée comme personnage historique, indique Mme Jacques. J’ai donc apporté l’idée au conseil municipal, qui a décidé d’aller de l’avant avec cette option. Il faut dire que les démarches pour citer un personnage historique sont beaucoup moins prenantes que pour faire reconnaître un bâtiment patrimonial.»

Pour Kary-Ann Picard, il s’agit d’une belle victoire. «Le conseil municipal aurait pu balayer ma demande du revers de la main, car ce n’est pas une histoire très reluisante pour la municipalité, mais ils reconnaissent l’enfant, son histoire et c’est ce que je souhaitais», explique-t-elle.

En collaboration avec Joanie Mailhot

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