La CRÉ du Centre-du-Québec passe en mode fermeture
ÉCONOMIE. En lien avec l’annonce du gouvernement du Québec du 5 novembre dernier concernant l’abolition des Conférences régionales des élus (CRÉ), les membres du conseil d’administration de la CRÉ du Centre-du-Québec se sont réunis hier soir à Nicolet pour procéder à l’adoption du plan de fermeture de l’organisme.
La CRÉ mettra donc fin graduellement à ses opérations jusqu’au 31 mars 2016. Le président de l’organisation, Lionel Fréchette, confirme que l’organisation a dû déposer un avis de licenciement collectif concernant les 24 employés, lesquels quitteront de façon progressive entre le 20 mars 2015 et le 31 mars 2016. Tel que défini par la loi, l’organisme a offert huit semaines de compensation à tous les membres du personnel.
«Le processus est bien enclenché. Trois employés resteront en poste jusqu’en 2016 et les autres quitteront de façon graduelle. Tout le monde était au courant de ce qui s’en venait depuis octobre. D’ailleurs, certains avaient commencé à se chercher des emplois et quelques-uns d’entre eux ont déjà quitté l’organisation pour d’autres défis professionnels», soutient M. Fréchette.
Enfin, dans l’objectif de respecter les réductions budgétaires et tenir compte des orientations gouvernementales, rappelons que la CRÉ ne peut plus recevoir de demandes d’aide financière dans le cadre du Fonds de développement régional (FDR) ni pour sa Politique de partenariat promotionnel. Le budget actuel du FDR sert à honorer les engagements déjà en vigueur. C’est donc dire que les dossiers en cours se poursuivront et se termineront dans les prochains mois.
Le président de la CRÉ du Centre-du-Québec se dit déçu de la tournure des événements. «Dans la région, nous avions une très belle concertation; c’était notre force, croit-il. De plus, je trouve ça dommage que le gouvernement nous ait obligé à faire un plan quinquennal, sur lequel on a travaillé très fort, où on a notamment consulté la population, pour finalement se faire dire que ça ne tient plus la route. Je trouve déplorable que le gouvernement n’ait pas vu plus loin que le bout de son nez.»
Pour la prochaine année, ce sont les cinq préfets du Centre-du-Québec qui forment le comité de transition. «Ce sera à nous de voir si on veut continuer la concertation régionale qu’on avait. On souhaite que le plan quinquennal ne reste pas sur les tablettes. On l’a toujours travaillé comme étant un plan pour la région. Le document était bâti par la CRÉ, mais on le voyait vraiment comme une vision pour le Centre-du-Québec», déclare Lionel Fréchette, préfet de la MRC d’Arthabaska.
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