Jean-Martin Aussant de retour à Nicolet

POLITIQUE. Quelques années après la fin de son aventure politique, Jean-Martin Aussant était de retour à Nicolet, vendredi, où il a fait une première apparition publique à Nicolet depuis belle lurette.

Il a d’abord fait un vibrant plaidoyer en faveur de l’économie sociale, sur l’heure du dîner, avant de prendre part à une assemblée de cuisine dans le cadre de la tournée «Faut qu’on se parle», en soirée.

L’ancien député de Nicolet-Yamaska, qui dirige maintenant le Chantier de l’économie sociale, a fait un vibrant plaidoyer devant plusieurs élus et intervenants économiques lors de l’événement «Dans l’œil du mentor» organisé par la SADC de NIcolet-Bécancour.

Pour lui, le modèle de développement qu’est l’économie sociale est la solution à plusieurs problèmes engendrés par le modèle privé qui prône la rentabilité et la croissance à tout prix.

À son sens, le privé est nécessaire parce qu’il amène de l’innovation, mais son omniprésence entraîne aussi des problèmes liés à l’endettement, au désengagement social,  à l’écart entre les riches et les pauvres ainsi qu’à l’environnement.

Selon lui, l’économie sociale et le modèle coopératif gagne du terrain chez les jeunes  qui s’intéressent de plus en plus à ce modèle d’affaires. «C’est en vogue. Ils en entendent de plus en plus parler», souligne-t-il.

«Comme on a toujours grandi là-dedans, c’est normal qu’on ne soit pas intéresser à changer le modèle. Ce sont davantage les jeunes qui arrivent et qui voient que ça ne fonctionne pas qui voudront le faire», lance Jean-Martin Aussant.

Faut qu’on se parle

Jean-Martin Aussant participe également à l’initiative politique «Faut qu’on se parle» qui connaît actuellement un vif succès un peu partout au Québec. En soirée, il était au Musée des religions du monde pour entendre ce que les gens de la région avaient à proposer.

«On ne veut pas juste que ce soit une séance de défoulement collectif où les gens font juste mentionner ce qui ne va pas bien. On espère aussi en tirer des idées à savoir comment ça pourrait aller mieux», explique-t-il.

«L’économie sociale et le changement du modèle économique en général est un thème qui revient souvent, souligne-t-il. Les gens sont conscients qu’il y a des inégalités de richesse, et que ça ne peut pas se poursuivre.»

«Les gens sont contents de s’exprimer et de jaser avec d’autres gens. Ils n’ont pas si souvent l’occasion de la faire. Ils ne sont pas indifférents à ce qui se passe. Ils n’ont pas souvent l’occasion de dire pourquoi et comment ils veulent que ça change».