Il est passé d’obèse à athlète en quelques semaines

SANTÉ. En seulement quatre mois, William Lacerte-Lafrance a changé ses habitudes de vie du tout au tout.

Au mois de mars dernier, le Nicolétain faisait osciller la balance à 300 livres. Après plusieurs sacrifices et un entraînement intensif, il a perdu 40% de son poids et il s’entraîne maintenant pour le Ironman du Mont-Tremblant.

Un changement drastique qu’il s’est imposé après avoir vu une photo de lui-même, prise par son père, alors qu’il assistait à un match des Cataractes de Shawinigan vêtu d’un polo orange XXL qui lui faisait tout juste.

«C’est à cette photo que j’ai eu le déclic dans ma tête. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que j’étais devenu obèse. Ç’a été un choc, raconte le jeune homme de 21 ans. Parce que devenir obèse, ça s’est fait progressivement. Les gens autour de moi ne m’en parlaient pas. Je crois qu’il faut que ça vienne de soi.»

Il faut dire qu’il n’avait pas toujours été gros, mais les choses se sont empirées lorsqu’il a été victime d’une blessure au genou, alors qu’il évoluait pour le Bleu et Or de La Riveraine. Le casque d’un joueur lui est tombé sur le côté du genou, et il a été victime d’une déchirure du ligament croisé antérieur.

Du jour au lendemain, il a dû mettre une croix sur le football, le hockey et le rugby, trois sports exigeants physiquement qu’il pratiquait avec passion.

Pendant quatre ans, il a cessé toutes formes d’exercices physiques, passant la majeure partie de son temps sur le divan à écouter la télévision ou à jouer aux jeux vidéo. Une routine boulot-dodo s’est installée et son alimentation s’est empirée. D’autant plus qu’il avait facilement accès à la malbouffe étant un employé d’une chaîne de restauration rapide.

Rien pour aider celui qui a un métabolisme lent et une propension facile à prendre du poids. «Je ne fais que respirer et j’engraisse», souligne le Nicolétain, qui a fait ses adieux à la malbouffe en avril dernier, en mangeant sa dernière poutine en compagnie de ses amis.

Depuis, il est devenu végétarien, troquant les chips pour les fruits et légumes, la boisson gazeuse par de l’eau et la viande par les œufs et les poissons. «J’ai pensé devenir végétalien, c’est-à-dire pas de lait, de fromages ou de dérivés provenant d’un animal, mais ça devenait trop contraignant pour mes proches», ajoute-t-il.

Il s’est aussi inscrit au centre de conditionnement physique Top Gym, près de chez lui, où il s’est mis à suer à grosses goûtes sur les appareils de cardiovasculaire (tapis roulant, vélo stationnaire, etc.), et ce, à raison de quatre à cinq fois par semaine, du début avril à la fin juin.

«Il y a des journées où c’était plus difficile, mais je faisais juste retourner voir la photo et ça me motivait à continuer, témoigne-t-il. Quand on a eu une mauvaise journée au travail, c’est parfois plus difficile d’aller faire de l’entraînement, mais si j’avais un conseil à donner, ce serait: même si ça te tente moins, vas en faire quand même. Juste un peu d’exercice, ça va faire une différence.»

C’est ainsi qu’à la fin juin, il avait déjà perdu 100 livres par ses propres moyens, en se fixant de petits et de grands objectifs à chaque semaine. Son exploit a d’ailleurs été salué par Jimmy Sévigny, un conférencier et motivateur bien connu, qui a subi le même genre de métamorphose, passant pour sa part de 452 à 180 livres.

«C’est une grande fierté qui m’habite quand je pense à ce que j’ai accompli. L’estime de soi est très importante et depuis que je suis revenu à mon poids, je me sens mieux et beaucoup plus en santé», raconte le Nicolétain qui doit maintenant raffermir l’élasticité de sa peau.

Une nouvelle discipline

Une fois rendu à 200 livres, il a décidé de se prendre un entraîneur pour le guider et travailler sa musculature, mais aussi parce qu’il estimait que ça devenait dangereux de perdre autant de poids en si peu de temps.

Un autre mois d’efforts, et il a réussi à descendre jusqu’à 180 livres, à la fin juillet. Il est maintenant capable de voir ses abdominaux dans le miroir: quelque chose qu’il n’osait même pas imaginer!

Pour poursuivre son entraînement, il a décidé de se mettre au triathlon: une discipline qui inclut la nage, le vélo et la course à pied. Un sport qu’il est en train d’apprivoiser et qu’il peut pratiquer malgré sa vieille blessure au genou.

«Ce n’est pas un problème en triathlon parce que c’est en ligne droite et qu’il n’y a pas de mouvements latéraux, contrairement au football, au rugby et au hockey, surtout que j’étais gardien de but», précise le Nicolétain.

De grands objectifs

Inscrit au défi triathlon IRONMAN du Mont-Tremblant, William Lacerte-Lafrance s’entraîne à raison de six jours par semaine, en suivant un programme bâti par un ancien champion de cette discipline.

En juin 2017, il fera un premier demi-ironman, soit 1,9 km de nage, 90 km de vélo et 21 km de course. Son objectif sera seulement de compléter l’épreuve, un défi personnel qui est déjà considérable et plus réaliste pour un athlète qui débute dans cette discipline.

De nature compétitive, celui qui a évolué dans d’excellents calibres interscolaires (AA) au cours de son adolescence espère tout de même réaliser de grandes choses en tant que triathlète. Son objectif à plus long terme est de se qualifier pour Lake Placid et, ultimement, pour le Championnat du monde d’Hawaï.

Avec une telle détermination: Sky is the limit !

 

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