Gentilly-2: des ingénieurs maintenus sur la Rive-Sud

ÉCONOMIE. Hydro-Québec s’est entendu avec presque tous les ingénieurs excédentaires de la centrale nucléaire Gentilly-2.

Des 66 qui étaient encore à la recherche d’un emploi, il y en a 60 ont accepté l’entente. Ils ont ainsi renoncé à leur clause qui empêchait la direction de les relocaliser dans un rayon de plus de 40 kilomètres.

«Les six autres ne pouvaient pas quitter la région pour des raisons humanitaires. Nous allons tenter de trouver des solutions avec eux. Ce sera au cas par cas, explique la porte-parole d’Hydro-Québec, Marie-Élaine Deveault. Il en fallait 60 pour qu’il y ait une entente et c’est ce que nous avons eu.»

Dans un premier temps, Hydro-Québec créera 30 postes en Mauricie-Centre-du-Québec dans les différentes unités telles que la distribution, la production ou Trans Énergie, auxquelles les ingénieurs excédentaires de la centrale seront prioritaires. Ces postes seront surtout créés à Trois-Rivières et Shawinigan, mais un certain nombre demeurera à Bécancour, selon ce qu’a appris Le Courrier Sud.

Il ne nous a toutefois pas été impossible de connaître le nombre d’emplois qui seront conservés sur la Rive-Sud et qui s’ajouteront à la dizaine d’ingénieurs qui ont déjà été retenus pour faire partie de la structure permanente de Gentilly-2.

Les postes en question devraient être affichés et comblés d’ici la fin du mois de juin. «La liste des postes n’a pas encore été constituée. On ne peut pas encore savoir précisément où ils seront créés, précise Marie-Élaine Deveault. On est en train de faire le tour des unités d’affaires pour faire le lien entre les besoins et les spécialités des ingénieurs disponibles.»

Par la suite, 30 autres postes seront créés dans le corridor situé entre Montréal et Québec. Ceux-ci devraient toutefois être rapatriés dans la région d’ici un an et demi.

Au cours des six premiers mois, les ingénieurs devront se déplacer, mais ils pourront graduellement revenir dans la région pour travailler à distance à partir des bureaux déjà existants en Mauricie.

Pas de centre d’expertise?

Cette entente avec les ingénieurs excédentaires mettra-t-elle fin à la création d’un centre d’expertise sur le site de la centrale nucléaire, tel que le réclamaient les intervenants économiques?

Le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, continue les démarches pour que cela se concrétise. «J’ai parlé avec le ministre Arcand et quelqu’un de la haute direction d’Hydro-Québec pour qu’il y ait un bureau satellite à Bécancour, que ce soit sur le site de Gentilly-2, dans la tour de Télébec ou ailleurs, en autant que ce soit à Bécancour», a-t-il indiqué.

«Ce pourrait très bien être un centre d’expertise où les ingénieurs feraient de la recherche et seraient appelés à répondre à des besoins ponctuels pour des mandats entre Montréal et Québec», lance-t-il

Même s’il observe une plus grande sensibilité quant aux retombées régionales depuis le changement de garde à la présidence de la Société d’État, le député entend continuer de se battre pour augmenter les retombées dans le comté.

«Hydro-Québec a une responsabilité de générer de l’activité économique dans Nicolet-Bécancour. C’est ici qu’ils ont pris une décision qui a eu le plus d’impact sur l’économie», souligne le député.

 

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