Gaz de schiste : Nicolet-Yamaska prône la précaution

AUDIENCES. La MRC de Nicolet-Yamaska dont le territoire est visé par l’exploration gazière, a profité du passage des audiences publiques du BAPE sur le gaz de schiste pour faire entendre certaines de ses préoccupations.

Étant donné le manque d’informations et les nombreux inconnus relativement aux impacts de l’industrie, la MRC de Nicolet-Yamaska recommande l’application du principe de précaution.

Elle souligne que «rien ne presse de développer l’industrie au Québec» et qu’il serait intéressant de faire un suivi sur les forages qui seront réalisés ailleurs afin de mieux définir le cadre réglementaire.

Si jamais un moratoire devait être instauré, elle estime qu’il devrait être d’une durée indéfinie et qu’il pourrait être remis en question après un certain temps après l’acquisition de meilleures informations sur certains enjeux, dont les risques de contamination de l’eau.

La MRC de Nicolet-Yamaska souhaite également qu’une loi soit consacrée à l’encadrement de la filière du gaz de schiste qui éviterait du cas par cas d’une MRC ou d’une Municipalité à l’autre.

Le mémoire s’attarde également à différents enjeux propres à son territoire, dont les risques de glissement de terrain. C’est pourquoi le mémoire demande que des bandes de protection soient établies.

Elle souhaite également que soient considérées les aires de sensibilité qui ont été reconnues autour du lac Saint-Pierre.

De nature surtout agricole, elle souhaite que la remise en culture du sol après le passage de l’industrie soit rendue obligatoire.

Elle souhaite également que soit interdite l’utilisation des ouvrages d’assainissement des eaux municipaux et que la loi prévoie des mesures de compensation adaptées aux impacts causés sur les infrastructures.

Elle insiste aussi pour que la liste des produits utilisés dans les puits soit afin de faciliter la réalisation des Plans de mesures d’urgence.

La MRC de Nicolet-Yamaska reconnaît qu’elle n’est pas forcément contre le gaz de schiste. Parmi les effets positifs, elle note la possibilité de déployer un réseau de gaz naturel qui devrait profiter aux utilisateurs locaux afin d’améliorer leur approvisionnement.

Si jamais un développement de «faible» à «élevé» était autorisé, elle souhaite que soient revues les exigences relatives aux distances séparatrices, à la qualité des eaux souterraines, au coffrage des puits, aux tests d’étanchéité et aux mesures d’urgence.

Elle souhaite également de revoir les tarifs associés aux permis, ainsi que les redevances, en regard aux coûts liés à l’encadrement de l’industrie.