Gaz de schiste : Bécancour insiste sur la création d’une société d’État
AUDIENCES. Le CLD, la MRC et la Ville de Bécancour ont présenté conjointement un mémoire dans lequel ils ont réclamé la création d’une société d’État, sans laquelle ils s’opposent à l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste.
Selon les différents intervenants de Bécancour, l’exploitation des ressources naturelles est une affaire d’État et non municipale. «Nous intervenons dans seize champs de compétence. Nous n’avons pas l’énergie, ni les compétences pour intervenir dans un dossier aussi complexe», a souligné le maire Jean-Guy Dubois.
À son avis, la société d’État servirait à dépolitiser le dossier des gaz de schiste. «Un peu comme Hydro-Québec, c’est une société qui aurait à répondre aux différents ministères, mais qui demeurerait indépendante», a-t-il spécifié.
Bécancour recommande par ailleurs que les études proviennent de sources crédibles et neutres; de prévoir des consultations publiques pour permettre aux citoyens de s’exprimer; de prévoir un fonds de restauration environnementale.
Les instances recommandent également de considérer un cadre législatif applicable, clair et efficace pour assurer de hauts standards en matière de protection de l’environnement.
Les élus souhaitent également que la Loi sur la fiscalité municipale soit révisée pour que les installations requises pour les activités d’exploration et d’exploitation soient inscrites au rôle d’évaluation foncière ou locative de façon à percevoir des taxes.
Pour le moment, dans l’état actuel des connaissances, les instances de Bécancour sont en désaccord avec l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste.
Ils admettent toutefois que le «manifeste pour tirer collectivement profit de notre pétrole» est pertinent, alors que le Québec continue de s’endetter et que ses importations de pétrole se chiffreraient à 14 milliards $ annuellement.