Fin du sauvetage nautique à Bécancour
BUDGET. Le Service de sécurité incendie de la Ville de Bécancour offrait depuis quelques années le service de sauvetage nautique et sur glace. Or, compte tenu des restrictions budgétaires, la Ville a choisi d’y mettre fin.
Le directeur du Service de sécurité incendie souhaite qu’il s’agisse d’une mesure temporaire pour 2016. Il explique que la situation sera réévaluée l’an prochain en fonction des budgets dédiés au Service. D’ici là, tout l’équipement lié au sauvetage nautique et sur glace sera conservé.
«On n’a pas pris cette décision de gaieté de cœur, mais dans le contexte économique actuel, nous n’avions pas le choix de rationaliser les dépenses. Dans les circonstances, c’était le moins pire des scénarios. Si ce n’était pas de la question financière, c’est certain qu’on aurait continué d’offrir ce service», maintient Luc Desmarais.
Avec cette décision, la municipalité espère économiser un peu plus de 10 000$. «Nous avions environ 10 pratiques par année pour ce service, avec 8 à 10 intervenants. Puis en cours d’année, je dirais que chaque intervention représente une dépense d’environ 2 000$, estime le directeur. Ça nous apportait beaucoup de frais que nous n’étions pas capables de réclamer.»
Il soutient qu’il a fallu faire des choix. «On a choisi de conserver le sauvetage vertical et en espace clos, notamment à cause des fermes présentes en grand nombre sur notre territoire et aussi, bien sûr, pour pouvoir bien intervenir dans le parc industriel.»
L’équipe de sauvetage nautique était généralement déployée lors de disparition sur un cours d’eau, quand un bateau ou une personne était en détresse, en cas de noyade, etc. «Généralement, c’est la Garde côtière qui nous appelait pour nous envoyer sur les lieux. La Sûreté du Québec pouvait aussi faire appel à nous. Avec l’équipement qu’on a, on était les seuls à pouvoir offrir un tel service, de Nicolet jusqu’à loin sur le fleuve», explique M. Desmarais.
«C’est un service que nous offrions, mais la Ville de Bécancour n’était pas obligée de le faire, ajoute-t-il. La Garde côtière a tout l’équipement nécessaire pour faire ce qu’on faisait. C’est donc leurs équipes qui seront dorénavant dépêchées en cas de besoin.»
Luc Desmarais se fait toutefois rassurant pour la population, affirmant que la sécurité des citoyens ne sera aucunement compromise. «Les gens peuvent dormir tranquilles. La seule chose qui peut peut-être changer, c’est que le délai d’intervention va peut-être se rallonger de quelques minutes.»