État du lac Saint-Pierre: pas d’inquiétude pour le statut de Réserve de la biosphère

ENVIRONNEMENT. Les dernières semaines ont mis en lumière certaines pratiques de gestion des eaux usées, notamment celle de la Ville de Montréal, mais également celles d’autres municipalités qui ont des conséquences majeures sur la qualité de l’eau du fleuve Saint-Laurent.

Suite à ces événements, des chercheurs ont sonné l’alarme sur la mauvaise qualité de l’eau au lac Saint-Pierre et principalement dans son archipel. La Coopérative de solidarité de la Réserve de la biosphère du Lac-Saint-Pierre (CSRBLSP) suit de près ce dossier puisqu’elle partage les préoccupations de sa collectivité.

D’autant plus que le Cadre statutaire du réseau mondial des réserves de la biosphère stipule qu’un examen périodique doit avoir lieu tous les dix ans pour évaluer les sites qui détiennent des titres de réserves de la biosphère.

La dernière évaluation de la Réserve de la biosphère du Lac-Saint-Pierre a eu lieu, en 2010, et, en 2020, aura lieu le deuxième examen. La CSRBLSP n’est pas inquiète du résultat de cet examen.

«Malgré l’état préoccupant de l’écosystème du lac Saint-Pierre, ce site est reconnu à travers le réseau mondial comme modèle en termes d’efforts fournis par sa collectivité à collaborer ensemble à concilier les besoins de tous, en favorisant un respect de ce territoire exceptionnel»., souligne le président, Christian Hart.

En 2000, le formulaire de proposition du lac Saint-Pierre pour l’obtention du titre de réserve de biosphère déposé à l’UNESCO présentait les différents enjeux majeurs du territoire notamment les menaces sur la qualité de l’eau du lac Saint-Pierre.

Que ce soit les investissements majeurs de l’industrie lourde pointée du doigt comme grand pollueur, l’arrêt des tirs d’obus dans le lac Saint-Pierre par le ministère de la Défense nationale ou l’aménagement d’habitats fauniques par les organismes de conservation, toutes ces initiatives et bien d’autres ont convaincu l’UNESCO de décerner le titre de réserve de la biosphère au lac Saint-Pierre.

C’est dans cet esprit que les membres du conseil d’administration de la CSRBLSP soulignent que les événements des dernières semaines ont permis une prise de conscience renouvelée de l’importance du fleuve et plus particulière de l’importance du lac Saint-Pierre.

«Pour résoudre les problématiques au lac Saint-Pierre, nous devons favoriser une approche de concertation qui favorise la conciliation des intérêts et des besoins de tous et ce dans le respect de la biodiversité. C’est la façon de faire des réserves de la biosphère», mentionne Christian Hart, président de la CSRBLSP.

La désignation d’un site comme réserve de la biosphère permet de sensibiliser les populations locales, les citoyens et les autorités gouvernementales aux questions d’environnement et de développement.

Sur ce point, M. Hart mentionne que «pour l’UNESCO, les réserves de la biosphère sont des laboratoires uniques à la disposition des communautés pour tester l’adéquation de politiques et d’outils. Par exemple, des solutions existent pour une gestion des eaux usées plus respectueuse de l’environnement. Certaines municipalités de la Réserve de la biosphère du Lac-Saint-Pierre ont mis en place des façons efficaces de traiter leurs eaux usées. Pourquoi ne pas s’en servir comme modèle ?»

 

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