Entreprendre Bécancour: une première action concrète
ENTREPRENEURIAT. L’une des premières recommandations du chantier économique de la Ville de Bécancour était la mise en place d’un Carrefour entrepreneurial, projet appuyé en janvier par la MRC et le CLD de Bécancour.
L’objectif de ce Carrefour est que les intervenants au service de l’entrepreneuriat s’associent afin que l’entrepreneur se retrouve au centre des préoccupations. «On souhaite mieux accompagner nos entreprises et pour ce faire, il faut sortir de la notion des spécialités de chacun des partenaires et travailler ensemble, dans un objectif commun», soulève le maire Jean-Guy Dubois.
La première action concrète en ce sens a été annoncée jeudi, lors du Déjeuner du maire organisé par la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec (CCICQ). Il s’agit de la mise en service d’une ligne téléphonique sans frais, s’apparentant à un guichet unique, intitulée «Entreprendre Bécancour». Pour le moment, c’est le nom donné au Carrefour entrepreneurial, mais il pourrait changer au fil du temps.
«C’est une belle nouvelle; c’est bien plus qu’un concept, se réjouit M. Dubois. C’est vraiment une mise en action d’une façon de faire qui va être différente. C’est un gros pas de changer la mécanique de gérer notre développement économique. C’est la base d’un renouveau entrepreneurial dans notre communauté.»
La ligne 1-844-250-8228 est donc en fonction dès maintenant. «Les entrepreneurs sont au cœur de nos actions et de nos interventions. Ils n’auront plus à se poser la question: «où dois-je m’adresser?» En instaurant le Carrefour dans la région, le CLD de Bécancour et ses partenaires du milieu veulent ensemble enlever les doublons, éviter que les dossiers ne tombent entre deux chaises et veulent assurer des interventions cohérentes, et ce, au bon moment et avec l’entrepreneur. C’est ensemble que nous accueillerons les entrepreneurs de la région de Bécancour», souligne Daniel Béliveau, directeur général de la MRC et du CLD de Bécancour.
Le concept est de s’orienter vers le développement des entreprises du territoire. Ainsi, tous les partenaires du développement économique se sont engagés à revoir leur modèle d’affaire.
La porte d’entrée du Carrefour sera le CLD de Bécancour, qui évaluera d’entrée de jeu les besoins de l’entrepreneur. L’agent responsable au CLD contactera alors l’ensemble des intervenants en développement économique pour s’assurer que tous rencontrent l’entrepreneur le plus rapidement possible, avec les bonnes personnes et les bons outils.
«Le CLD pensera maintenant autrement. Au lieu de recevoir l’entrepreneur en fonction des programmes disponibles, nous allons plutôt l’accompagner dans le développement de l’ensemble de ses activités, indique M. Béliveau, et ce, avec tous les partenaires nécessaires à sa réalisation.»
Le directeur général estime que le développement entrepreneurial fait partie des priorités de la MRC et du CLD de Bécancour. Le chantier économique est un apport indéniable pour le milieu, croit-il.
«On en a pour quelques mois à raffiner ce nouveau modèle de fonctionnement et qui sera complété avec le projet d’incubateur. D’ailleurs, ultimement, le Carrefour entrepreneurial et l’incubateur devraient être situés au même endroit, possiblement à Gentilly», a conclu le maire de Bécancour.
Changement de cap pour le CLD
Tel qu’annoncé dans les dernières semaines, le CLD s’orientera dorénavant uniquement dans le démarrage et le développement des entreprises. Afin de supporter les nouvelles orientations et les nouvelles façons de faire, le CLD revoit complètement son modèle de gouvernance. Ainsi, un comité de travail a été mis en place et s’assurera que les modifications à l’offre de services répondront aux besoins des entrepreneurs. Un nouveau conseil d’administration entrepreneurial, composé d’une grande majorité de gens d’affaire et de moins d’élus, sera nommé lors de l’assemblée générale annuelle, au mois de mars.
«Dans tous ces changements, le CLD innove dans sa façon de faire et privilégie une nouvelle approche. La région de la MRC Bécancour a intérêt à développer une culture entrepreneuriale, et ce, avec l’ensemble des partenaires du territoire», a fait savoir Daniel Béliveau.
Nouvelle appellation?
Le comité de travail créé devra faire une réflexion sur l’appellation du Centre local de développement (CLD). «Est-ce que le nom CLD a encore bien sa place ou si dans le contexte actuel, un autre nom nous permettrait d’atteindre mieux nos objectifs?, se questionne le directeur général. L’appellation doit correspondre au rôle que le CLD doit jouer dans le Carrefour entrepreneurial.»
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