«Enfin, on passe du micro à la pelle!» – Jean-Guy Dubois
RÉACTIONS. Le maire de Bécancour pouvait difficilement cacher sa joie et son enthousiasme, lundi après-midi, lorsque le premier ministre est venu donner son feu vert au projet de Stolt LNGaz.
«Ce qui était de l’espoir devient de la réalité, s’est-il exprimé. Je suis très content parce que ça faisait longtemps qu’on attendait le jour où il arriverait quelque chose à Bécancour et ce jour-là est enfin arrivé. Depuis que je suis élu, je m’efforce de regarder vers l’avant. En fait, je dirais même que ça va plus loin que la simple annonce de cette entreprise. Ça nous dit que le vent va tourner; on le voit tourner.»
«L’annonce de l’implantation de Stolt LNGaz constitue une nouvelle fort souhaitée et attendue pour nous; elle vient confirmer l’attrait qu’exerce le Parc industriel de Bécancour sur des entreprises de classe mondiale, ajoute Jean-Guy Dubois. Nous sommes fiers et heureux d’accueillir Stolt qui contribuera de façon majeure au dynamisme économique de notre milieu.»
Pour sa part, le président-directeur général de la Société du Parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB), Maurice Richard, soutient que cet investissement étranger majeur, dans un domaine de développement futur, aura un impact économique positif tant pour la Mauricie que le Centre-du-Québec.
Pour le préfet de la MRC de Bécancour, la venue de cette industrie est un apport économique important pour la région et ses environs. «L’installation d’une telle usine sur notre territoire confirme qu’il est possible de conjuguer activités industrielles et respect de l’environnement», a fait valoir Mario Lyonnais.
Attitude exemplaire
Le premier magistrat a également tenu à souligner qu’il a apprécié la façon dont les promoteurs se sont présentés, jugeant que Stolt a tout fait dans les règles de l’art en ce qui a trait à l’acceptabilité de leur projet.
Donald Martel, député de Nicolet-Bécancour, partage cet avis. «Ce sont de bons entrepreneurs; ils se sont bien comportés. Ils ont jugé que Bécancour était le meilleur site et ont engagé des gens d’ici pour mener à bien le projet, qui a reçu un bel accueil des gens de la région. Il y a eu peu de contestation là-dessus.»
Des emplois qui sont les bienvenus
Évidemment, la venue d’une nouvelle usine est synonyme d’emplois et de retombées économiques pour une municipalité. «Je pense qu’il y aura beaucoup d’emplois connexes avec tout ce qui concerne le transport. On ne peut pas évaluer toutes les retombées directes et indirectes de toute nature, mais avoir 100 emplois, je trouve que c’est déjà beau, indique le maire de Bécancour. Pour nous, ça signifie qu’on pourra garder nos familles chez nous.»
C’est lors de la mise en place de la construction que seront évalués quels types d’emplois (journaliers et contractuels) seront requis. «On va réagir rapidement pour s’assurer qu’on a le bassin de travailleurs en région», a mentionné le président-directeur général de la SPIPB.
Sans vouloir s’ingérer dans le processus d’embauche, Donald Martel souhaite qu’il y ait un préjugé favorable pour les gens de la Rive-Sud. «En attendant d’avoir ces jobs, il y aura beaucoup d’action sur le territoire dans les prochains mois et plusieurs emplois reliés aux entrepreneurs en construction.» Notons que lorsque le chantier se mettra en branle, on compte un échéancier de 30 mois pour mener à terme la construction de l’usine.
Michel Blanchette, président du CLD de Bécancour souhaite que les jeunes puissent bénéficier des nouveaux emplois «ce qui contribuerait à diminuer l’exode régional déploré depuis plusieurs années.»
De son côté, la nouvelle présidente de la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec (CCICQ), Karine Béliveau, considère aussi qu’il s’agit d’une excellente nouvelle concernant l’emploi dans la région, qui a été durement touchée dans les dernières années. Elle se réjouit bien sûr que Stolt porte une attention particulière aux entrepreneurs d’ici, une préoccupation aussi soulevée par M. Blanchette.
Délais
Étant donné que Bécancour a connu ces dernières années son lot d’annonces d’investissements qui ont été retardées ou abandonnées, plusieurs ont déjà hâte de voir la machinerie en place pour la construction de l’usine.
M. Richard a assuré que tout est en ordre, que les terrains sont achetés et que tous les permis environnementaux sont obtenus. Donald Martel ajoute que depuis qu’il est en contact avec l’entreprise, tous les délais évoqués ont été respectés.
Enfin, Jean-Guy Dubois s’est dit confiant pour la suite de ce projet…«et pour d’autres suites!», a-t-il lancé. Il estime que bien des choses bougent actuellement à Bécancour. Le député Donald Martel l’appuie en ce sens, évoquant même la possibilité d’une annonce concernant IFFCO plus tard cet automne, si la question de financement se règle rapidement.
Suivez Joanie Mailhot sur Twitter: @Jo_Mailhot