Donald Martel surpris que le Fonds de diversification économique soit géré par Lise Thériault

POLITIQUE. Le député de Nicolet-Bécancour s’étonne que la ministre régionale Julie Boulet n’ait pas été choisie comme ministre responsable du Fonds de diversification économique du Centre-du-Québec. En effet, cette responsabilité revient plutôt à une députée de Montréal, Lise Thériault, ministre du Développement régional.

Donald Martel déclare vouloir donner la chance au coureur, mais il craint que les connaissances de la ministre Thériault des dossiers économiques et sa compréhension des réalités régionales soient insuffisantes.

Les inquiétudes du député de la CAQ sont accentuées par un constat alarmant: «L’argent actuellement disponible dans le Fonds n’est pas utilisé adéquatement. En effet, selon les chiffres du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, il y a une somme de 135M$ qui dort présentement dans le Fonds de 200 millions $, indique Donald Martel. Il y a urgence d’agir, compte tenu des mauvaises nouvelles économiques qui s’enchaînent.»

Le caquiste a d’ailleurs rappelé que le Fonds arrivera à échéance dans 2 ans, soit le 1er avril 2018. À cet égard, il souhaite que la ministre se fasse immédiatement rassurante en prolongeant la durée de vie du Fonds pour qu’il demeure en vigueur jusqu’à ce qu’il soit complètement épuisé.

«C’est malheureux de constater que le Fonds de diversification économique ne joue pas son rôle adéquatement alors que des projets et des emplois sont à risque. Une de mes demandes est que le Fonds soit disponible à la grande entreprise», réclame le député.

«La situation actuelle équivaut à dire que le territoire de Bécancour est exclu, ajoute-t-il. IFFCO et Stolt LNGaz sont deux exemples qui me viennent immédiatement à l’esprit. Mais Silicium Bécancour a aussi besoin de se moderniser et je perçois toujours une fragilité chez Olin, à la suite des événements de l’an dernier. On ne doit pas attendre qu’il soit trop tard. Il faut agir tout de suite.»

Le député de Nicolet-Bécancour a pourtant présenté plusieurs propositions économiques, notamment celle de faire du démarchage auprès des entreprises pour identifier leurs besoins et la manière dont le Fonds pourrait leur venir en aide. «Si on mettait à la disposition des entreprises des ressources chargées de les renseigner et de les guider dans le processus de préparation d’une demande d’aide, on arriverait certainement à intéresser plus de gens à démarrer des projets», explique M. Martel.

Étant donné que la centrale Gentilly-2 était située à Bécancour et que la région a très fortement ressenti l’impact de sa fermeture, le député avait également mis de l’avant l’idée qu’un pourcentage précis des montants disponibles devrait être réservé aux entreprises situées sur le territoire de Bécancour et que l’aide devrait être accordée sous forme de subventions. Par ailleurs, il avait suggéré qu’une plus grande proportion de l’aide accordée à l’ensemble des entreprises soit faite sous forme de subventions, plutôt que de prêts, qui ne représentent plus des incitatifs suffisamment convaincants.

«Toutes ces suggestions ont été faites en vain et les libéraux demeurent entêtés, refusant la main qu’on leur a tendue à plusieurs reprises. Je demande à Mme Thériault de présenter dans les plus brefs délais un plan d’action concret pour la relance du Fonds. L’argent est là. Il faut bouger et il faut que le Fonds joue son rôle d’accélérateur de l’économie régionale», conclut Donald Martel. (J.M.)

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