Des travaux qui ont des conséquences

AUTOROUTE 55. Pour certains, la fermeture de la route 226 à Saint-Célestin, en raison des travaux de construction de la voie de dépassement sur l’autoroute 55, a causé quelques désagréments.

Depuis le mois d’août, des chemins de détour sont proposés aux automobilistes, soit un détour de 18 km en direction sud par le rang Saint-Joseph, à Saint-Léonard-d’Aston, le 9e rang et l’autoroute 55 Sud. En direction nord, un détour de 11 km est possible par le boulevard de Port-Royal, la rue Noël, l’avenue Fardel et l’autoroute 55 Nord.

Comme la route 226 est fermée de l’intersection de l’autoroute 55 à la rue Marquis, cela engendre aussi des conséquences pour les commerçants du secteur.

Patrick Roy est propriétaire de l’entreprise Roy et Dionne inc., qui comprend un poste d’essence, un dépanneur et un casse-croûte. Son commerce est situé sur la rue Marquis, aux «quatre stops» de Saint-Célestin.

Pour lui, les travaux de la voie de dépassement ont des conséquences négatives. «En moyenne, pour l’ensemble de mes trois commerces, j’estime à 40% de perte jusqu’à maintenant, déplore-t-il. Dans le premier mois des travaux, j’ai noté une baisse de 60% pour le dépanneur seulement.»

Rien pour aider, les travaux ont débuté au mois d’août, soit en plein dans la période des vacances, un moment généralement payant pour l’entreprise de M. Roy. «Aussitôt que la route a été bloquée, on a ressenti les impacts, se souvient le propriétaire. Aussi, alors qu’on a habituellement un gros achalandage dans le temps du Festival de St-Tite, cette année, on a senti la différence.»

Pour Patrick Roy, cette situation n’est pas sans rappeler le prolongement de l’autoroute 55 vers l’autoroute 20, qui a été ouvert à la circulation en 2006. La municipalité de Saint-Célestin avait été durement touchée, les premiers temps, alors que les automobilistes empruntaient tous cette nouvelle voie. «Ç’a été difficile les deux ou trois premières années. Notre volume a baissé à cette période-là, mais ça a fini par se replacer avec le temps.»

De son côté, le propriétaire du Bar Terrasse St-Célestin reconnaît que certains clients sont moins présents depuis le début des travaux. «Évidemment, de nos jours, les passants n’arrêtent plus dans un bar. Mais pour nos clients de Saint-Wenceslas, Saint-Léonard-d’Aston et Saint-Célestin, c’est vrai que c’est un peu plus compliqué de venir au bar. On a remarqué une légère baisse, mais rien de dramatique», indique Raymond Noël, qui est aussi le maire de Saint-Célestin Village.

Sécurité routière accrue

Avec les travaux en cours et la route 226 barrée, le nombre de véhicules qui circulent dans le village de Saint-Célestin est plus grand. Le maire de la municipalité a contacté la Sûreté du Québec pour demander une présence plus accrue des policiers dans le secteur.

«Le trafic est plus lourd dans le village et je voulais m’assurer que les gens respectent les limites de vitesse, surtout aux heures de pointe. Il ne faut pas oublier que l’école primaire est au cœur du secteur achalandé, alors c’était important pour nous d’assurer une sécurité», mentionne Raymond Noël.

Il rappelle par ailleurs que le transport lourd n’est pas permis à Saint-Célestin, sauf  pour les camions qui doivent livrer dans la municipalité.

Le maire a aussi collaboré avec le ministère des Transports afin que la signalisation du détour mène les automobilistes jusqu’au village de Saint-Grégoire. «Des gens passent par les rangs, mais c’est dangereux parce qu’il n’y a pas de feux de circulation pour embarquer ou sortir de l’autoroute 55, soutient-il. Des cônes ont également été placés dans les rangs, pour inviter les automobilistes à emprunter un chemin plus sécuritaire.»

Raymond Noël affirme ne pas avoir reçu de plainte de ses citoyens à propos des détours ou des travaux. «Je pense que les gens comprennent que c’est pour le mieux et que l’ajout de la voie de dépassement facilitera aussi l’entrée à Saint-Célestin. Depuis le début des travaux, on a eu deux conseils municipaux et personne ne s’est plaint de quoi que ce soit là-dessus», conclut-il.