Des jeunes se réunissent pour parler de la région

En décembre, plus d’une vingtaine de jeunes adultes entre 20 et 35 ans se sont donné rendez-vous à la savonnerie Carpe Diem à Bécancour pour discuter d’une grande question : Que faudrait-il pour inciter ou faciliter l’établissement et le maintien des gens sur notre territoire ?

À l’initiative de Marianne Mathis, épaulée par les agentes de migration Place aux jeunes Desjardins des territoires de Bécancour / Grand Daveluyville et Nicolet-Yamaska, par le Carrefour jeunesse-emploi (CJE) du comté de Nicolet-Yamaska et de la MRC de Bécancour et par la Société d’aide au développement des collectivités (SADC), ce «brainstorming» fut très riche en idées de toutes sortes.

Tout d’abord, il a été souligné qu’il était primordial de mettre sur pieds des activités sociales pour les jeunes adultes. «Que ce soit au niveau ludique ou sportif, l’offre de services pour les jeunes adultes est déficient», a-t-on dit.

Par ailleurs, pour favoriser l’intégration et la rétention des nouveaux arrivants, ces jeunes croient qu’il faudrait les mettre en contact avec des gens impliqués et dynamiques le plus tôt possible. «Un jumelage devrait être fait dès la première semaine.»

On a aussi proposé de mettre en place un comité de bénévoles qui aiderait lors du déménagement (peinture, amener les boîtes, faire des petits plats, les inviter à dîner, etc.). «Comme les gens sont nouvellement arrivés et qu’ils n’ont pas nécessairement de famille près d’eux pour les aider, on pourrait chercher à recréer ce réseau très utile.»

Parmi les incitatifs au déménagement, certains ont parlé de défrayer les frais de déménagement et de notaire. Pour ce qui est du manque de service au niveau du transport, il serait bon de développer un réseau de co-voiturage, entre autre, le long de la route 132. « Il faut prendre exemple sur des villages qui ont réussi à se réinventer, à développer leur propre créneau», croit Marlène Dubois.

En outre, il a été proposé de bâtir un éco quartier sous forme de coopérative ou d’une coopérative d’habitation pour des jeunes sans enfants (un quartier de jeunes du style « Place Melrose »). «Pour les travailleurs autonomes, pourquoi ne pas avoir un lieu commun où l’on pourrait partager les dépenses?» Ce ne sont ici que quelques-unes des idées ressorties.

«C’est plaisant et intéressant de voir que les jeunes adultes eux-mêmes se préoccupent du sort et de l’avenir de leur territoire. Nous, on travaille à chaque jour sur le dossier de la migration dans nos bureaux et ça fait du bien d’échanger avec des jeunes engagés », ont noté les agentes de migration Janik Ouimet et Patricia Biron.

À la suite de cette rencontre, un groupe Facebook intitulé "J’suis d’retour dans Nicolet-Bécancour" a été créé par Marianne Mathis. Ouvert à tous les jeunes qui souhaitent revenir ou qui sont revenus dans la région, c’est un lieu de réseautage. La page sera également utilisée comme une tribune pour des activités ou des rassemblements en région.

Pour les intéressés : http://www.facebook.com/#!/groups/303885862977307/