Des investissements de 2,5M$ à venir sur la Rive-Sud

ÉCONOMIE. D’ici 24 mois, les nouveaux propriétaires des Industries PAYER comptent réaliser des investissements majeurs pour moderniser l’entreprise qui est déjà un leader mondial dans son domaine.

Plutôt méconnue, l’entreprise de Sainte-Monique fabrique des attaches qui sont utilisées en électricité, en téléphonie, en câblodistribution, en haubanage de structure métallique, sur les tours d’antennes et en acériculture. PAYER répond déjà aux plus hautes normes de qualité de l’industrie et est certifiée ISO 9001.

Établie depuis plus de 50 ans, elle est avantageusement connue sur plusieurs marchés internationaux.  «Sainte-Monique a caché pendant tout ce temps ce trésor connu à travers le monde», illustre Éric Joubert, qui a acquis l’entreprise de René Payer et de Sylvie Charbonneau en compagnie de son partenaire d’affaires, Stéphane Toupin.

C’est avec plusieurs projets en tête que les deux nouveaux propriétaires qui ont pris la relève de l’entreprise avec l’ambition de propulser l’entreprise dans encore plus de pays à travers le monde.

Actuellement à l’étroit sur la rue Saint-Adolphe, l’entreprise prévoit passer de 12 000 à 24 000 pieds carrés dans un horizon de 24 mois. Comme l’emplacement actuel ne leur permettrait d’agrandir que de 4 000 pieds carrés, ils évaluent les différents scénarios pour réaliser leurs projets.

«Ce sera soit un agrandissement et/ou une nouvelle bâtisse qui s’ajouterait à celle que l’on a déjà. On se servirait peut-être de cette bâtisse-là pour faire une partie de notre production, parce que ça risque de devenir très grand. L’autre partie serait certainement sur la Rive-Sud, soit à Sainte-Monique ou autour», assure Stéphane Toupin.

En tout, l’investissement de 2,5 millions $ servira à la rénovation, à l’agrandissement ou l’acquisition de bâtiment. Il servira également à moderniser les équipements de fabrication, à l’innovation et peut-être même la robotisation de certains procédés.

«On dit sur 24 mois parce que les machines ne seront pas faites le lendemain. C’est fait sur mesure, le temps de bien assimiler les contrats et de rendre les nouvelles machines en production», explique Stéphane Toupin.

«Le processus est déjà enclenché. Une machine serait livrable au mois de mars et l’autre dans un an, ajoute-t-il. Quand elles vont arriver, on saura ce que l’on fait et où on les met.»

En plus de maintenir les 12 emplois déjà existants, les projets d’investissements permettront d’en créer 15 autres. Certains travailleurs sont déjà entrés en poste et d’autres sont à venir au cours des prochains jours.

Pour réaliser le transfert d’entreprise, ils ont bénéficié d’un  prêt de 327 500 $ d’Investissement Québec. Ils ont aussi pu compter sur l’expertise de Desjardins Entreprises.

Un deuxième projet en deux ans

À pareille date l’an dernier, les deux mêmes investisseurs avaient pris la relève de Bois Laurentide, une entreprise de Saint-Célestin  qui œuvre dans la confection de produits d’emballage en bois hors standards. Pour eux, l’acquisition des Industries PAYER est une façon de diversifier leur entreprise et d’élargir leurs horizons.

«Quand un va moins bien, l’autre peut aller bien. En étant dans un domaine de bois et d’aluminium et d’acier, ça n’ira pas mal tout en même temps, souligne Stéphane Toupin. Bois Laurentide, c’est une entreprise qui est locale, qui vend dans un rayon de 150 kilomètres. Tandis qu’Industries PAYER, c’est le globe terrestre.»

Bonne nouvelle, les deux hommes d’affaires n’excluent pas la possibilité d’investir dans d’autres projets au cours des prochaines années, eux qui sont «tombés en amour» avec la Rive-Sud. «On se revoit l’an prochain», leur a d’ailleurs lancé la directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec, Martine Pépin, qui a organisé le point de presse.