Des hauts et de bas pour Robin Richard-Campeau au ENDURrun

COURSE. Malgré un entraînement de plus de 3750 kilomètres depuis le début de l’année, Robin Richard-Campeau a eu du mal à améliorer ses performances au ENDURrun, qui se tenait à Waterloo, du 9 au 16 août… où il a terminé en deuxième place!

Le coureur de Saint-Léonard-d’Aston, qui croyait pouvoir retrancher 20 à 30 minutes à sa performance de 2012, n’a pu faire mieux que deux minutes de moins sur une distance totale de 160 kilomètres répartis en sept étapes.

«J’ai eu beaucoup de hauts et de bas entre mes ambitions et mes frustrations. J’ai dû me rendre à l’évidence je n’étais pas plus rapide, mais beaucoup plus endurant grâce à ma préparation. Je n’avais pas de courbatures à chaque matin», a-t-il commenté à son retour d’une semaine très éprouvante.

C’est d’ailleurs son endurance qui a fait la différence, puisqu’il était en retard de 42 secondes sur son temps d’il y a trois ans, avant d’abaisser son chrono de deux minutes lors de l’épreuve ultime du marathon.

Robin Richard-Campeau estime d’ailleurs avoir fait quelques erreurs lors des premières journées de la compétition, parce qu’il surestimait ses capacités. «J’ai essayé de faire 1 heure 17 minutes au demi marathon et j’ai finalement fait 1h22, alors que j’aurai pu faire 1h19. Par la suite, j’ai été plus intelligent et j’ai mieux dosé mes efforts. Je me suis fixé des objectifs réalistes et j’ai ajusté ma vitesse de croisière», analyse-t-il.

À cela s’ajoute les conditions avec lesquelles les coureurs ont eu à composer qui n’étaient pas nécessairement favorables pour abaisser des records personnels. Notamment lors de la course dans des sentiers boisés, où de fortes précipitations ont fait en sorte que la course s’est tenue littéralement dans la boue, ou encore lors du marathon qui s’est couru sous une chaleur de 32 degrés Celsius!

L’organisation a aussi réservé une surprise aux participants en ajoutant une montée de 150 mètres lors d’une étape qui se tient dans des collines.

Courte bataille pour la première place

Avant son départ pour Waterloo, Robin Richard-Campeau espérait être en mesure de réaliser à tout le moins un top-5 et croyait que deux des coureurs seraient trop rapides pour lui.

L’un d’eux a déclaré forfait in extremis, tandis que Robert Brouillette l’a distancé par plus de 30 minutes. «J’ai cru jusqu’à la troisième journée que je pouvais le chauffer, mais il est parti pour la gloire et il a fait l’un des meilleurs temps de l’histoire de l’événement», a-t-il commenté.

Le Léonardais a livré une courte bataille pour la troisième place avec Christian Belair qui l’a devancé lors de la course en montagne, mais il n’a plus été inquiété par la suite.

Des compagnons de guerre

Au-delà de ses performances individuelles, Robin Richard-Campeau est une fois de plus revenu enchanté par le sentiment de solidarité qui règne entre les participants au ENDURrun.

«Il y en a qui ont les orteils en miette ou les chevilles tordues et qui continuent quand même, parce que leur défi est de simplement compléter le parcours, raconte-t-il. Il y a une confrérie entre les coureurs. On finit par être une grande famille. On se serre les coudes et on s’encourage».

«C’est ce qui permet à certain de compléter leur épreuve, parce que ce ne serait pas envisageable sans le support des autres, témoigne le Léonardais. On est comme des compagnons de guerre qui s’entraident pour aller au combat».

«En 2012, celui dont je me souviens est un gars, Sean, qui avait eu besoin de 23 heures pour compléter ses épreuves. C’est plus du double de moi. Ça en fait du temps à courir dans les côtes, le gazon, sur la route pour un homme de plus de 250 livres. Il méritait peut-être plus que moi les applaudissements, souligne-t-il. C’est aussi ça, l’Endurrun».

 

Sébastien Lacroix sur Twitter: @Sebas_Lacroix