Des fouilles archéologiques à Wôlinak
ABÉNAKIS. Après avoir réalisé des fouilles à Odanak, l’archéologue Geneviève Treyvaud revient à la charge pour étudier le potentiel archéologique de différents sites sur le territoire de la communauté de Wôlinak.
Le projet, qui se déroulera sur deux ans, doit débuter dès le 15 août et les recherches seront ouvertes au public.
Son équipe sera sur le site de la chapelle Sainte-Thérèse de Wôlinak, qui servira de bureau pour exposer et analyser les différents artefacts qui seront possiblement découverts sur place. Quelqu’un doit aussi être sur place pour répondre aux questions du public.
Le terrain de l’église sera l’un des sites visités par l’archéologue afin de retrouver la mission Jésuite qui était là au début du 18e siècle.
L’Île Monteson, à l’embouchure du fleuve et de la rivière Bécancour, fait aussi partie des sites identifiés par l’archéologue. Pendant une trentaine d’années, 600 Abénakis provenant du Maine s’étaient installés à cet endroit, à l’invitation de l’intendant Beauharnois qui souhaitait consolider les positions françaises. Ils ont ensuite été chassés par le seigneur Montesson, le successeur du seigneur de Bécancour.
L’Île aux Sauvages située en face de l’actuel village de Wôlinak sera aussi revisitée par l’archéologue Geneviève Treyvaud. C’est à cet endroit que les Abénakis se seraient réfugiés avant d’être délogés par des inondations.
Des recherches doivent aussi avoir lieu le long de la rivière Bécancour. À la fin octobre, lorsque les récoltes seront terminées, quelques terres agricoles seront aussi visitées pour des fins archéologiques.
L’archéologue reviendra l’an prochain sur les sites visités au cours des prochaines semaines et qui auront présenté un potentiel archéologique. Il sera intéressant de voir si les fouilles se poursuivront par la suite, comme ç’avait été le cas pour le projet de recherche à Odanak qui aura duré quatre ans.
Le Musée des Abénakis proposera d’ailleurs un entretien archéologique gratuit, le samedi 20 août, à 13 h 30, avec l’archéologue Geneviève Treyvaud, où elle traitera du projet de fouilles archéologiques dans la communauté de Wôlinak et le long de la rivière Bécancour.
Il sera question de l’occupation du territoire, des modes de vie ancestraux, des savoir-faire traditionnels et de l’alimentation des Abénakis.
Les détails du nouveau projet archéologique W8linaktegkw : la rivière abénakise seront dévoilés le 18 août prochain, à l’occasion d’une conférence de presse qui se tiendra à Wôlinak.
Ce projet de recherche archéologique vise à mieux documenter l’occupation, le mode de vie ainsi que la diète alimentaire des Abénakis ayant vécu aux abords de la rivière Bécancour, aux 17e et 18e siècles.