Des dindons sauvages relâchés dans la région
Ne vous surprenez pas si vous croisez un dindon sauvage au cours des prochains jours, des prochaines semaines ou des prochaines années.
Cet oiseau, qui a d’abord été implanté dans les régions de l’Estrie, la Montérégie, l’Outaouais et la Mauricie a fait l’objet quelques opérations de réintroduction au Centre-du-Québec.
Cette semaine, une vingtaine de bénévoles de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs ont fait trois opérations de relâchement dans le secteur de Maddington, près de Daveluyville, ainsi qu’à Ste-Gertrude et Ste-Eulalie.
Les dindons ont été capturés en Outaouais pour être déplacés par camion dans la région, qui compte déjà quelques spécimens. On en aperçoit à l’occasion sur les terres agricoles. «On a commencé à en introduire en 2008. Il y en a qui ont été relâché à Notre-Dame-de-Lourdes, St-Elphège et Ste-Eulalie», indique le président de la Fédération des chasseurs et pêcheurs du Centre-du-Québec, Yvon Courchesne.
Selon lui, les dindons sauvages devraient bien s’adapter à ces endroits. «Ce qu’ils ont besoin, c’est d’un habitat qui est similaire au cerf de virginie, compare-t-il. Ils peuvent se développer où il y a des plaines agricoles et des couverts forestiers pour passer la nuit, mais avec des arbres assez costaud soutenir 25 ou 30 livres, comme du pin ou de la pruche. Pour dormir, ils se perchent dans un arbre pour ne pas se faire attaquer par leurs prédateurs».
La migration des dindons sauvages vers notre région est un résultat direct du réchauffement climatique. Normalement, cet oiseau vit aux États-Unis et dans le sud de l’Ontario, mais la diminution des précipitations de neige l’a fait migrer vers le Québec. «C’est une espèce qui est en voie de progressions vers le Nord. Nous ne faisons qu’accélérer le processus de migration», soutient Yvon Courchesne.