Des découvertes encourageantes à Wôlinak

ABÉNAKIS. Les fouilles qui se sont tenues à Wôlinak et sur les abords de la rivière Bécancour au cours des dernières semaines ont permis de faire plusieurs découvertes qui ont un potentiel archéologique très intéressant.

En tout, une centaine de «sondages» ont été effectués par l’archéologue Geneviève Treyvaud et son équipe dans le cadre du projet «W8linaktegkw: la rivière abénakise» de la mi-août à la fin octobre.

Ils ont fait quelques découvertes près de la chapelle, dans le village, près du pont ferroviaire, sur l’Île Monteson et l’Île aux Sauvages, dont quelques-unes particulièrement intéressantes.

Lors d’une journée organisée pour les jeunes de la communauté, un mur de 50 centimètres de largeur a été mis au jour. Une découverte très importante qui correspondrait à la période autour de 1750. «Ce pourrait nous indiquer où se trouvait le village final après le troisième déménagement de la communauté», indique l’archéologue.

Des fouilles plus approfondies seront d’ailleurs menées à cet endroit pour en savoir plus sur le mur en question. «Il pourrait s’agir d’une maison, mais aussi de la première église», souligne Geneviève Treyvaud.

Près du pont ferroviaire, les recherches ont permis de découvrir une autre habitation abénakise qui daterait de la fin du 18e ou du début du 19e siècle. «On croit que c’était une cabane de pêche, souligne l’archéologue. Nous avons découvert deux marches d’escalier ainsi qu’un tuyau de pipe en terre cuite blanche.»

Sur l’Île Monteson, l’équipe s’est rendue sur le site de l’ancienne Maison Angus Macdonald qui avait fait l’objet de fouilles il y a une vingtaine d’années après avoir été acquise par la Société du Parc Industriel avant d’être rasée par les flammes, en mai 2006. Une ancre du 18e siècle avait aussi été découverte dans les environs par un dénommé Léo Piché.

C’est avec ces informations que l’équipe s’est rendue sur les lieux pour réaliser des sondages qui lui ont permis de réaliser quelques découvertes très intéressantes. En plus de quelques artefacts, l’équipe a découvert un mur qui daterait du début des années 1700. Celui-ci pourrait être les vestiges de l’un des premiers bâtiments (chapelle, moulin, maison) du premier village ou de la seigneurie.

Sur l’Île aux Sauvages, les fouilles n’ont pas permis de découvrir des indices d’une habitation. Ils sont surtout tombés sur du charbon étant donné que les lieux avaient été incendiés. «Nous avons seulement découvert de petits objets qui sont liés à des camps de chasse», souligne l’archéologue.