Des cours d’orientation à l’école primaire?
À quel âge avez-vous su quel métier vous souhaitiez exercer quand vous «alliez être grand»? Pour certains, le choix se dessine à un très jeune âge par des intérêts marqués dans un domaine précis. Mais pour d’autres, la quête du métier parfait est beaucoup plus longue et complexe.
En juin dernier, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) a annoncé que dès 2015, les élèves du deuxième cycle du primaire (5e et 6e années) auront droit à des notions en orientation scolaire et professionnelle dans le but de mieux les accompagner et les orienter dans leur choix de carrière. Cette mesure s’appliquera aussi aux élèves du secondaire, tous niveaux confondus.
«On parle d’entre 5 et 10 heures par année, précise France Lefebvre, directrice générale de la Commission scolaire de la Riveraine. Ce n’est pas un cours ou une matière. On parle plutôt de contenus spécifiques qui seront confiés aux enseignants et aux professionnels des écoles.»
Les notions enseignées seront intégrées aux matières déjà existantes. Les élèves seront également accompagnés de façon structurée et continue dans leur cheminement scolaire et professionnel.
«L’approche orientante a comme objectif de s’assurer que l’élève ait une connaissance de lui-même, du monde du travail et des possibilités de formation du réseau scolaire québécois», explique Mme Lefebvre.
Cette dernière mentionne que les activités d’approche orientante sont déjà bien intégrées dans la plupart des écoles de la Commission scolaire de la Riveraine. «Nous sommes déjà dans cette ère-là depuis un bon moment», souligne-t-elle.
Expérimentation
Un comité composé d’une vingtaine de personnes a été mis sur pied. D’ici 2015, des écoles se porteront volontaires pour tester le contenu des cours, élaboré par des experts universitaires, avant leur implantation définitive.
L’objectif est que l’expérimentation permette de faire faire ces apprentissages aux élèves et de les préciser ou de les corriger avant que la ministre ne les rende obligatoires en 2015.
Des professionnels pour supporter la démarche
Les conseillers(ères) en orientation et conseillers(ères) en information scolaire sont au nombre de 5 à la Commission scolaire de la Riveraine. Trois d’entre eux œuvrent dans une des trois écoles secondaires de la commission scolaire, alors que deux conseillers travaillent à l’éducation aux adultes, dont un à la formation à distance.
Au primaire, une conseillère en orientation a, en plus d’une plus petite école secondaire, une ou deux journées de travail dédiées à l’ensemble des écoles primaires (24).
«Cette ressource travaille davantage en lien avec les enseignantes et moins directement avec les élèves, indique France Lefebvre. Elle fait surtout des liens afin d’intégrer l’approche orientante dans la pratique, notamment en proposant des activités. L’approche orientante est aussi travaillée par les enseignants et enseignantes mêmes.»
Il faut également mentionner que le programme SASEC (service d’animation spirituelle et d’engagement communautaire) touche également les sphères de connaissance de soi et de ses intérêts.
Impacts recherchés par le ministère:
• Persévérance scolaire
• Diplomation
• Positionnement la formation professionnelle
• Adéquation entre les choix de carrière et les demandes du marché du travail
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