Des commémorations d’envergure nationale à Nicolet
Un programme de commémoration d’envergure nationale marquera le 100e anniversaire du début de la Première Guerre mondiale dans la région de Nicolet.
Une programmation relevée a été dévoilée, ce matin, dans le cadre du Jour du Souvenir. Des activités culturelles, commémoratives et éducatives se tiendront tout au long de la prochaine année.
La pièce de théâtre «Tranché(e)s : une épopée militaire dans la vie nicolétaine», une production originale écrite par l’écrivain Louis Caron et mise en scène par François Poisson, prendra l’affiche cet été au Centre des arts populaires de Nicolet.
Louis Caron fait revivre quelques-uns des personnages de son premier roman, «L’emmitouflé», dont Nazaire qui s’est caché dans une grange de Notre-Dame-de-Pierreville pour éviter la conscription.
La première des quatorze représentations est prévue le 28 juin, soit exactement 100 ans après l’assassinat de l’archiduc d’Autriche, François Ferdinand, ce qui est considéré comme l’élément déclencheur de la Première Guerre.
Un peu comme Alexis Le Trotteur, qui a pris l’affiche pendant deux étés consécutifs en raison de son succès, la pièce pourrait être présentée pendant quelques années. «Comme la Guerre a duré quatre ans, nous pourrions être d’actualité pendant quatre ans», a fait valoir Louis Caron.
L’écrivain espère pouvoir présenter la pièce en Europe et ailleurs dans le monde, afin que les spectateurs puissent avoir une vision des événements depuis ce côté-ci de l’océan.
Une première nationale à Nicolet
Plusieurs activités se tiendront en complément de la pièce, dont Parallèle, une exposition de photos de guerre d’époque en comparaison avec celle d’aujourd’hui. Celle-ci a été conçue par les Forces armées canadiennes. Elle sera présentée en grande première à Nicolet avant de faire le tour du pays.
Lorsqu’ils entreront dans le Centre des arts, les spectateurs seront transportés dans l’ambiance des tranchées grâce à des décors conçus et réalisés par Frank Brisson et Paul Lachance.
Des démarches sont aussi en cours pour réunir des artefacts en lien avec l’abbé Rosaire Crochetière, un vicaire de Ste-Brigitte-des-Saults, qui est le seul aumônier francophone qui est mort au combat.
En avril, un concert de musique militaire sera présenté à Ste-Monique. En plus de souligner la Première Guerre, le spectacle marquera le 100e anniversaire du Royal 22e Régiment ainsi que celui du Général Jean-Victor Allard, qui est originaire de ce village.
Sensibiliser les jeunes
Un volet éducatif est aussi prévu afin de sensibiliser les jeunes avec des visites de musées et des présentations thématiques.
Des midis cinémas se tiendront également dans les écoles, avec des visionnements commentés pour mieux comprendre les événements. Des démarches sont aussi en cours pour que les jeunes voulant agir comme guide sur les champs de bataille, comme à Vimy, reçoivent une mention.
Il y aura aussi la reconstitution d’un «jardin de la victoire» pour mettre en lumière l’effort de guerre demandée à la population de l’époque. «Ce sont des jardins qui étaient aménagés à des endroits peu communs comme en avant des édifices à Londres. On fera la même chose sur le terrain le long du boulevard où il n’y a jamais eu de jardin», souligne le directeur général du Centre des arts populaires, Bernard Brochu.
Retracer ceux qui sont tombées au combat
Sur le plan commémoratif, une recherche sera lancée auprès de la population afin d’identifier les soldats de la région de Nicolet qui sont tombés au combat. Le 11 novembre 2014, dans le cadre du Jour du Souvenir, de nouvelles inscriptions seront dévoilées sur le cénotaphe aménagé au parc Marguerite-d’Youville.
«Nous en connaissons déjà plusieurs, surtout les soldats, mais nous voulons aussi inclure tous ceux qui ont donné de leur vie, ajoute Bernard Brochu. Ce peut être des gens qui étaient impliqués dans la marine marchande, par exemple, ou ce qu’on appelait le front intérieur»
La présidence d’honneur des activités soulignant le 100e anniversaire a été confiée à Michèle Allard, la fille de Jean-Victor Allard qui a été le Chef d’état-major francophone au Canada. Madame Allard est impliquée depuis plusieurs années au sein de la Légion royale canadienne et elle est responsable de la campagne du Coquelicot dans la région.