Des bienfaits concrets et des résultats quantifiables

TÉMOIGNAGES. Les intervenantes de l’école secondaire Jean-Nicolet (ESJN) et du Centre de santé Christ-Roi sont unanimes: la zoothérapie a de réels impacts pour les jeunes et les aînés qui participent aux ateliers d’Élaine Morin.

Pour Céline Horion, enseignante en adaptation scolaire à l’ESJN, la zoothérapie permet de travailler différemment avec les élèves qu’avec de la théorie ou une approche académique plus formelle. Elle remarquait également que les animaux permettent de travailler plusieurs aspects de leur personnalité.

«Ça faisait environ 5 ans que le projet de zoothérapie se tenait à l’ESJN, mais le projet a malheureusement été mis sur la glace cette année, à cause du contexte budgétaire. C’est vraiment dommage, car les élèves étaient motivés à aller à ces ateliers. Ils adoraient ça et en redemandaient. C’était vraiment une période qui était attendue pour eux. Il faut dire que comme nos élèves ont différentes problématiques, ce n’est pas toujours facile de les garder accrochés à l’école et ce projet-là les tenait vraiment motivés, alors c’est un gros plus», souligne l’enseignante.

Étant donné que la classe est composée de jeunes de 12 à 15 ans ayant diverses problématiques, de petits groupes étaient formés pour les ateliers de zoothérapie, qui se déroulaient, par exemple, sur une période de 3 mois à raison d’une fois par semaine. «On essayait de former des petits groupes avec des jeunes ayant la même problématique, que ce soit des troubles d’anxiété, troubles d’impulsivité, habiletés sociales, déficience, ou autres, explique Mme Horion. On recherchait donc un effet miroir entre l’animal et le jeune.»

Et pour les aînés?

Les ateliers de zoothérapie ont débuté sensiblement au même moment au Centre Christ-Roi de Nicolet. Selon la programmation, les séances de zoothérapie peuvent être mensuelles ou bimensuelles. Il s’agit soit de rencontres en groupe ou encore de rencontres individuelles.

«Pour les personnes âgées, le simple fait de recevoir la visite d’un animal, ça met de la vie dans leur journée! Ça fait une attraction et ça les rend vraiment plus calmes», observe Ginette St-Cyr, conseillère en milieu de vie au Centre Christ-Roi.

Des impacts réels

Céline Horion affirme que la zoothérapie apportait beaucoup de fierté aux jeunes. «D’une part, ils étaient fiers d’avoir été choisis pour l’atelier, et d’autre part, fiers d’avoir réussi quelque chose avec l’animal. On notait aussi une augmentation de leur confiance en soi et de l’estime de soi.»

De son côté, Mme St-Cyr y voit aussi des effets positifs tant au niveau cognitif que physique et psychologique. «Pour une personne qui ne parle pas ou qui est dépourvue physiquement, par exemple, ces ateliers sont intéressants sur le plan tactile, c’est-à-dire par le toucher et les gestes», croit-elle.

Elle estime aussi que les séances offrent une forme de détente aux participants, en plus de les sécuriser.

Par ailleurs, l’enseignante à l’ESJN note que les séances de zoothérapie ont soulevé des passions. «Souvent, après quelques mois, quand on demandait aux élèves quel métier ils souhaitaient exercer plus tard, plusieurs nous répondaient un travail qui avait un lien avec les animaux», conclut-elle.

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