Des bénévoles accrédités à la rescousse!

RECHERCHES. Lorsque la Sûreté du Québec a besoin de renfort, lors d’opération de recherches, par exemple, elle peut faire appel à différents groupes de bénévoles accrédités. Sur le territoire de la Rive-Sud, elle demandera généralement l’aide de Sauvetage A.G.

Il s’agit d’une compagnie sans but lucratif qui est reconnue comme un organisme de bienfaisance. «Nous allons là où les services d’urgence ne peuvent aller. Nous sommes disponibles pour les urgences de toutes sortes», explique Alain Richard, directeur de la division Mauricie / Centre-du-Québec de Sauvetage A.G., implantée à Bécancour depuis 2010.

«Nous avons deux créneaux principaux, ajoute-t-il, soit les opérations de sauvetage hors-route, incluant la prise en charge médicale et l’évacuation médicale, ainsi que le sauvetage de personnes disparues.»

Bon an, mal an, Sauvetage A.G. participe à 7 ou 8 opérations dans le cadre de recherches de personnes disparues. Il faut dire que l’organisation n’est pas automatiquement appelée lorsque des recherches sont entreprises.

Alain Richard explique que la SQ fait appel à des équipes de bénévoles seulement lorsque c’est requis et que cela peut vraiment faire une différence. Et une fois sur le terrain, comment ça se passe? «Pour des recherches au sol, par exemple dans un boisé, la SQ programme nos GPS et nous indique le terrain à couvrir via des cartes. Il faut s’assurer de bien couvrir l’ensemble du territoire et aussi avoir une distance conforme entre les bénévoles», soutient M. Richard.

En effet, la distance admissible entre les chercheurs sera fonction du type de terrain (accidenté ou non) et de l’objet de la recherche (véhicule, personne, indices). «Plus l’objet est petit, plus les chercheurs seront serrés. Et à l’inverse, plus l’objet est gros, plus les chercheurs seront distants, résume le directeur. Le tout est également fonction du type de terrain. Si nous cherchons des indices dans un terrain accidenté, nous serons très serrés comparativement à un terrain plat et dégagé, par exemple.»

Il faut dire que Sauvetage A.G. couvre aussi des sentiers hors-route comme les sentiers de motoneige ou les pistes de VTT. L’organisation dispose donc de plusieurs équipements de véhicules tout-terrain: 2 zodiacs (sauvetage nautique), 2 motoneiges, 2 VTT, 2 véhicules côte à côte.

Deux types de bénévoles

Dans le cadre d’une opération de recherches, il y a deux types de bénévoles, soit ceux accrédités et les bénévoles spontanés. De prime abord, ce seront les bénévoles accrédités qui seront demandés sur les lieux, au besoin. «Mais cela dépend des secteurs et des recherches, précise Alain Richard. Il faut garder en tête que la situation doit être sécuritaire pour les bénévoles. Et il y a aussi tout le volet «protection de la scène», auquel on doit vraiment faire très attention.»

D’ailleurs, au moment des recherches, pour assurer la sécurité des bénévoles accrédités, comme ceux de Sauvetage A.G. par exemple, la Sécurité civile sera sur place avec son unité mobile. Les chercheurs devront donc signer leur nom sur un registre au début et à la fin de la journée de recherches. Cette procédure permet de valider rapidement qu’il ne manque aucun bénévole.

Excellente collaboration

Alain Richard estime que la force de la région Centre, dont fait partie Bécancour-Nicolet-Yamaska, est que la Sûreté du Québec croit aux équipes bénévoles. «Le lien est fort et tissé serré. Dans d’autres régions, il arrive que la SQ ne fasse pas souvent appel aux équipes externes comme nous, mais ici, on a la chance qu’ils demandent notre collaboration de façon rapide, ce qui nous permet d’être plus efficaces», conclut-il.