Des arrêts qui dérangent à Nicolet

Les arrêts obligatoires qui se sont ajoutés en septembre dernier sur la rue Saint-Jean-Baptiste, aux intersections de la rue Georges-Ball et du rang Les Soixante, troublent la quiétude du voisinage.

Installés pour réduire la vitesse et décourager les automobilistes d’emprunter ce secteur pour se rendre à Trois-Rivières, la présence des panneaux à quelques pas des maisons ont entraîné d’autres problèmes.

Les résidents qui vivaient depuis de nombreuses années en bordure de la rue Saint-Jean-Baptiste souffrent d’insomnie et sont exposés à un bruit constant, ce qui peut avoir toutes sortes de répercussions sur leur santé.

«Avant l’arrivée des panneaux, les voitures passaient et on ne les entendait pas. C’était comme du vent», illustre Hélène Yelle Juteau, qui a fait signer une pétition qui a reçu l’appui de 80 résidents du secteur.

Déjà qu’ils devaient vivre avec un trafic de plus en plus dense, ils se retrouvent maintenant à devoir endurer le bruit provoqué par les véhicules qui accélèrent et décélèrent en avant de chez eux… parfois à quelques mètres à peine de la chambre à coucher.

Des voitures modifiées, des camions munis de freins Jacob, des autobus, ou des automobilistes un peu pressés troublent leur sommeil. Le trafic arrête et repart, à toutes heures du jour ou de la nuit.

C’est sans compter les klaxons, le fort volume de la musique, la basse des systèmes de son, ou encore le crissement des pneus des voitures qui accélèrent rapidement ou qui freinent brusquement.

En plus de la pollution sonore, des résidents se plaignent des vibrations causées par le freinage et l’accélération incessants. Non seulement les cadres muraux se déplacent, mais des fissures ont commencé à apparaître au plafond…

On note également une augmentation du CO2 qui s’échappe des voitures et qui entre directement dans la maison, si bien que certains résidents ne peuvent plus ouvrir les fenêtres ou simplement s’asseoir à l’extérieur sans être incommodés.

La même problématique se vit au coin du rang Les Soixante, ou deux autres panneaux ont été ajoutés pour dissuader les automobilistes d’emprunter ce chemin pour se rendre à Trois-Rivières.

La propriétaire de la maison située sur le coin devait déjà vivre avec un arrêt obligatoire pour les voitures en provenance du Port Saint-François, mais elle se retrouve à endurer ceux qui arrivent de Nicolet, du bas de la rivière et de l’Anse du Port.

Près de l’intersection, des fissures ont même été observées dans l’asphalte en raison de la vibration causée par le passage des camions lourds. À un point tel que le voisinage craint pour les berges et un éventuel affaissement.

L’enfer durant les travaux sur le boulevard

Installés quelques semaines avant le début du chantier majeur qui vient tout juste de prendre fin sur le boulevard Louis-Fréchette, les panneaux auront fait vivre l’enfer aux résidents.

Selon leurs compilations, 476 voitures se sont arrêtées et sont repartis devant chez eux, sur l’heure du souper, vers la fin septembre. Le 7 octobre, au plus fort des travaux, 1470 voitures sur une période de 4 heures ont passé par là durant l’heure de pointe du matin.

On craint maintenant que les gens en provenance de Sorel-Tracy et de Trois-Rivières aient pris l’habitude d’emprunter la rue Saint-Jean-Baptiste et le rang Les Soixante pour gagner du temps… en échangeant deux arrêts contre six lumières sur le boulevard.

Les opposants réclament non seulement que ces arrêts obligatoires soient retirés, mais que la Ville de Nicolet n’en ajoute surtout pas d’autres comme le laissait entendre le maire Alain Drouin, le 10 septembre dernier, sur lecourriersud.com.

«En mettant des arrêts obligatoires aux coins de la rue Lasalle, vous ne ferez que déplacer le problème en ruinant la vie des citoyens de ce secteur», avertissent les signataires d’une lettre qui a été remise au conseil municipal.