Des appels d’offres qui nuisent à des entreprises de la région
Le député de Nicolet-Bécancour ne peut concevoir que le gouvernement du Québec puisse cautionner les appels d’offres qui excluent volontairement les entreprises manufacturières québécoises.
Donald Martel doit d’ailleurs interpellé le ministre des Affaires municipales et des Régions pour que soit retiré les articles empêchant les entreprises québécoises de soumissionner lorsque vient le temps d’accepter un règlement d’emprunt.
C’est le cas notamment dans le secteur des camions de pompiers. Des conseils municipaux incluent une clause à l’intérieure de laquelle ils exigent que les camions soient fabriqués d’un bout à l’autre par la même compagnie.
Ces clauses excluent les trois entreprises québécoises, dont Équipements d’incendie Levasseur et Camions Carl Thibeault qui sont situées dans le Bas Saint-François, parce qu’elles fabriquent certaines parties et achètent ce qu’elles ont besoin pour compléter.
Des camions de qualité
«Les camions sont d’aussi bonne qualité et coûte beaucoup moins cher, soit environ 100 000 $», fait valoir le député de Nicolet-Bécancour qui a pris connaissance de ce dossier lors de sa visite des entreprises du comté.
Le député rejette aussi du revers de la main les déclarations du porte-parole de la Ville de Québec, dans Le Soleil, mentionnant que des problèmes ont été rencontrés par le passé puisque des modules ne communiquaient pas entre eux.
«Ça fait quatorze ans qu’ils n’ont pas acheté au Québec, fait-il valoir. Ça se pourrais-tu que les choses se soient améliorées? Probablement que ça venait de Nova Quintech, dans l’usine qui est devenue Nova Bus, où il se faisait des camions incendie avant que ce soit des autobus.»
Voyages payés aux États-Unis?
Le député Donald Martel déplore également que la Ville de Laval, qui veut acheter cinq camions autopompes, exige que ceux-ci soient de marques Emergency-One, Pierce et Rosenbauer, qui sont exclusivement produites aux États-Unis.
Donald Martel déplore que la compagnie soumissionnaire doive défrayer les coûts de déplacement de deux représentants de la ville si les inspections préliminaires à la livraison des véhicules ont lieu à une distance de plus de 300 kilomètres, et ce, pour chaque production de camion.
«Avec tout ce qui s’est passé à Laval, on est en droit de s’attendre à de la prudence de la part du gouvernement, souligne-t-il. J’espère que cette clause du devis ne sert pas à payer des voyages en Floride à des fonctionnaires municipaux.»