De l’amiante dans des édifices publics de Nicolet

Quelques édifices publics appartenant à la Société immobilière du Québec (SIQ) ont été répertoriés sur la liste des bâtiments construits avant 1985 et contenant de l’amiante.

Du nombre, on retrouve trois édifices utilisés par l’École nationale de police du Québec (ENPQ). Il s’agit du bâtiment principal, ainsi que l’ancien Foyer et le Palais de Justice, où est dispensée de la formation.

L’édifice qui abrite les bureaux du MAPAQ, sur boulevard Louis-Fréchette, figure également sur la liste.

L’atelier, le bureau et le garage utilisés par le ministère des Transports du Québec (MTQ) à son centre de service de la rue Pierre-Laviolette sont aussi répertoriés.

Questionné à ce sujet, le maire de Nicolet, Alain Drouin, ne s’inquiète pas outre mesure de la présence d’amiante dans les édifices publics.

«Il ne faut pas faire peur au monde avec ça, prévient-il. Pourvu qu’on n’y touche pas, ce n’est pas dangereux. Si c’est sous une tuile, par exemple, tant qu’on ne s’acharne pas sur elle pour l’enlever, il n’y a pas de risque».

La pointe de l’iceberg ?

Sur cette liste obtenue par Radio-Canada à la suite d’une demande d’accès à l’information, on retrouve pas moins de 289 édifices publics contenant de l’amiante.

La Mauricie-Centre-du-Québec est l’une des régions où la SIQ possède le plus d’édifices publics contenant de l’amiante, avec un grand total de 33.

Cette liste n’est toutefois que partielle, puisqu’elle ne comprend pas les édifices du secteur de la santé et des services sociaux, dont la Société immobilière est devenue propriétaire à la suite de la fusion avec la Corporation d’hébergement du Québec (CHQ).

Elle serait même la pointe de l’iceberg. Selon ce que rapporte La Presse, une autre liste de plus de 1500 édifices dressée par des chercheurs de l’Université de Montréal doit être rendue publique d’ici la fin de l’année.

Cette liste, qui est toujours tenue secrète, serait basée sur les appels d’offres publics qui ont été lancés de 2005 à 2011, pour des travaux d’enlèvement ou en présence d’amiante.

Pour le moment, la SIQ ne possède pas de données concernant les coûts de désamiantage de ses bâtiments.

Les prochaines étapes seront d’ailleurs d’évaluer le degré de dangerosité de ces immeubles et de procéder aux opérations de désamiantage, aux endroits où ce sera nécessaire.