CQI, «un bras droit pour l’équipe d’exportation»

ÉCONOMIE. Parce qu’il rencontre ses objectifs, parce que le nouveau programme Hélico «roule bien» et aussi parce qu’il veut se rendre plus visible aux entreprises, explique sa directrice générale Catherine Gervais, le Carrefour Québec international (CQI) a livré un bilan semestriel. Une première en 20 ans pour l’organisme.

En conférence de presse, accompagnée de Stéphanie Trudel coordonnatrice aux communications, Mme Gervais a rappelé que, par ses services-conseils, CQI se voulait le «bras droit de l’équipe à l’exportation» des entreprises des régions Centre-du-Québec, Mauricie et Estrie.

À mi-chemin de son année financière, l’organisme a déjà atteint plus de la moitié de ses cibles : 72 entreprises ont eu recours à ses services (on en vise 125); 46 ont bénéficié d’un service de plus de trois heures (on en espère 65) et 35 (des 55 souhaitées) détiennent leur diagnostic, elles qui souhaitent amorcer ou poursuivre des activités d’exportation.

Mme Gervais a insisté pour parler de ce nouveau programme, Hélico, que CQI a lancé l’automne dernier. Sept entreprises se sont inscrites à la série de rencontres totalisant 100 heures, leur donnant accès à des experts dans différents domaines (conformité douanière, qualification de marché, approche client, etc.). Elles ont pu procéder à une analyse de faisabilité, se doter d’une stratégie de commercialisation et d’un plan d’action.

CQI veut faire avancer plus vite et plus loin encore ces entreprises en créant un Hélico 2 afin de les soutenir dans la réalisation de leur plan d’action. Certaines voudraient explorer un marché particulier, d’autres répondre aux exigences de qualifications.

Activités à venir

Parce qu’au CQI, on croit que les entrepreneurs sont plus enclins à prendre en considération l’expertise de leurs pairs, s’organise un grand souper tournant destiné à alimenter les échanges et le réseautage. Il aura lieu le 25 février à Drummondville.

Le 25 mars, le jeune entrepreneur Nicolas Duvernois, p.-d.g. de PUR Vodka, racontera son parcours, lui qui «est parti de rien» et dont la réussite épate. En avril, on se rendra en autobus à Québec afin de visiter l’usine Louis Garneau Sports.

Catherine Gervais s’est attardée au profil des entreprises recourant aux services de CQI. «On peut penser que seules les petites petites entreprises s’adressent à nous, mais ce n’est pas le cas.» Les statistiques montrent que depuis sa création, en 1995, 83% des «clientes» de CQI ont un chiffre d’affaires oscillant entre 1 M $ et 10 M $.

La directrice générale signale encore que le conseil d’administration se compose essentiellement d’entrepreneurs, ce qui fait que CQI travaille au ras des besoins. Le fait de desservir trois régions procure à l’organisme un plus grand bassin de spécialistes, a-t-elle aussi noté.

Elle a rappelé qu’à Victoriaville, existait toujours cette enveloppe de 50 000 $ que la Ville avait mise à la disposition des entrepreneurs de son territoire afin qu’ils recourent aux services de CQI. Une façon «intelligente» pour la Ville, a-t-elle dit, de soutenir les entreprises de son milieu.

C’est en «limousine» que CQI promet de véhiculer les entreprises vers les marchés extérieurs, une planification stratégique de trois ans devant être déposée en avril.

D’autres données

Le nombre d’entreprises ayant recouru aux services de CQI en 20 ans, la majorité (135) provenant du Centre-du-Québec où il a d’abord pris racine.

Près du tiers des entreprises clientes oeuvrent soit dans le secteur de la machinerie industrielle, soit dans les produits en bois (autre que le meuble).

Le pourcentage d’entreprises clientes du CQI qui provient du secteur des produits métalliques.

Le pourcentage des clientes provenant du secteur agroalimentaire.

Des entreprises clientes comptent de 1 à 100 employés.