«C’est mon moral qui me sauve» – Georges Hamel

Le chanteur country Georges Hamel, originaire de Sainte-Françoise, lutte depuis trois ans contre un cancer de la moelle osseuse.

Le 1er mars 2009, après un spectacle, il a senti une douleur aiguë dans son dos en soulevant une valise. «C’est comme si j’avais reçu un coup de couteau. Par la suite, j’ai passé deux mois assis dans un fauteuil, incapable de me coucher», raconte-t-il.

À la suite d’une radiographie et d’une prise de sang, son médecin constate que trois vertèbres du chanteur s’étaient affaissées. «À l’hôpital, on m’a dit que c’était comme si j’étais tombé de trois étage. On m’a également annoncé que j’avais un début de mélanome dans le sang. C’est alors que j’ai dû comprendre que j’avais le cancer de la moelle osseuse.»

Lorsque la nouvelle est tombée, Georges Hamel est resté sans voix. «À ce moment, dans ma tête, je sortirais de l’hôpital les pieds devant.»

Une fois le choc encaissé, il a demandé à son médecin combien de temps il lui restait à vivre. «Il m’a répondu que ça dépendait de ce que je choisissais : si j’optais pour un traitement visant à me soulager, j’en avais pour dix mois. L’autre option, m’a-t-il dit, était excessivement souffrante et pas garante de succès. Je lui ai répondu : "Quand est-ce qu’on commence?"», se souvient le chanteur.

Cette décision lui a valu de passer par toute une panoplie de douloureux rebondissements. «J’ai passé dix mois dans un corset. J’ai subi 17 traitements de chimio accompagnés de diverticulites. J’ai perdu mes cheveux deux fois. J’ai fait du zona et des péricardites à répétition. Mon système immunitaire était complètement à plat», énumère-t-il.

Celui qui a dû abandonner la scène durant de longs mois a même subi deux greffes de cellules souches, une opération aux risques de complications très élevés. «Mon corps a rejeté le deuxième greffon. J’ai passé cinq jours aux soins intensifs et les docteurs ont dû me réanimer.»

Georges Hamel a par la suite eu droit une courte période de répit. L’automne dernier, le cancer est revenu en force. «J’ai dû prendre de la chimio à tous les jours. J’ai perdu mes cheveux pour une troisième fois», raconte-t-il.

Aujourd’hui, le cancer est encore là, mais il est endormi. «J’ai une deuxième vie», lance celui qui a perdu 58 livres et qui ne peut plus faire de sport. Mais, malgré les épreuves, Georges Hamel demeure positif: «Je ne me suis jamais demandé pourquoi ça m’arrivait. Ça ne me donne rien».

Son énergie, il la garde pour se battre. «Tout est une question d’attitude. Je crois que c’est mon moral qui me sauve», conclut-il.

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