Centre d’expertise: les ingénieurs pressent le pas
EMPLOIS. Le Syndicat professionnel des ingénieurs d’Hydro-Québec (SPICHQ) se réjouit de la motion adoptée par l’Assemblée nationale pressant la Société d’État de maintenir une équipe technique spécialisée à Bécancour.
Le Syndicat fait valoir que le centre d’expertise en ingénierie permettrait de conserver des emplois de qualité dans la région pour les 74 ingénieurs touchés par la fermeture de la centrale nucléaire de Gentillly-2.
«Ceux-ci pourraient effectuer le déclassement de la centrale et, par la suite, travailler sur d’autres mandats», souligne le SPICHQ qui avait proposé la création d’un tel centre dans son mémoire déposé lors de la Commission parlementaire de janvier 2013.
C’est pourquoi les ingénieurs espèrent que cette motion unanime incitera Hydro-Québec à effectuer une étude d’opportunité sur la proposition avancée par leur Syndicat.
Le Syndicat ajoute qu’Hydro-Québec débourserait entre 150 et 200 millions $ annuellement en contrats à l’externe aux diverses firmes de génie du Québec et que «le fait d’offrir des emplois permanents aux ingénieurs excédentaires de Gentillly-2 n’affecterait pas le modèle d’affaire de l’entreprise et ne nuirait pas au marché des firmes de génie-conseil».
Le SPICHQ indique d’ailleurs qu’une très faible proportion (8-10 %) de ces contrats est gardée à l’interne.
Des rencontres avec Hydro-Québec
Le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, qui se bat depuis plusieurs mois pour obtenir un centre d’expertise régional à Gentilly, afin de compenser la fermeture de la centrale nucléaire, espère être en mesure de rencontrer des vice-présidents d’Hydro-Québec à ce sujet au cours du mois de juillet.
Il espère recevoir une plus grande ouverture que celle rencontrée jusqu’ici sous l’administration de Thierry Vandall. «Ce serait la meilleure chose pour Hydro-Québec et pour le territoire. Gentilly a toujours été derrière la centrale et a accepté les risques inhérents au nucléaire. Là, on ferme ça et on se retrouve «Gros Jean comme devant», plaide-t-il.
Le député de la Coalition Avenir Québec (CAQ) estime que la présence du centre d’expertise permettrait des retombées économiques intéressantes pour la Rive-Sud, grâce à une centaine d’emplois qui demeureraient en place.
«Comme ancien directeur général d’un CLD, je sais à quel point ce n’est pas facile de créer des emplois, surtout de cette qualité-là», ajoute Donald Martel.
Sébastien Lacroix sur Twitter: @Sebas_Lacroix