Centrale thermique: une décision positive
ÉCONOMIE. Les intervenants économiques de la région ne voit que du positif à l’utilisation de la centrale thermique et à l’investissement 45 millions $ qui devra être réalisé.
Pour le président-directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB), Mauricie Richard, la présence de la centrale thermique est le dernier rempart pour sécuriser le réseau depuis la fermeture de Gentilly-2.
«Qu’on soit pour ou contre, c’est là qu’on s’aperçoit que la centrale nucléaire servait à quelque chose. Elle était un booster ou une génératrice, explique Maurice Richard. En fermant Gentilly-2, on a eu des besoins en puissance que la centrale thermique pourra combler. Heureusement qu’elle a été construite, parce que si on ne l’avait pas, un problème pourrait se poser. »
Le président du SPIPB se réjouit aussi qu’une importante quantité de gaz naturel réservé pour la centrale s’en trouve libérée et comble les besoins d’autres entreprises à venir dans le parc industriel, dont Stolt LNGaz et IFFCO. «Ensemble, ils deviendront les plus importants consommateurs au Québec», souligne le PDG de la SPIPB.
À cela s’ajoute bien entendu la hauteur de l’investissement qui sera réalisé, les emplois créés durant la période de construction et d’exploitation, ainsi que toute la sous-traitance qui gravitera autour du projet.
«On en a bien besoin», rappelle le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois, qui estime que la crise que Bécancour a vécu au cours des dernières années permettra à la ville de renaître.
L’heure est d’autant plus grave que Bécancour essuiera une diminution de 900 000 $ des revenus provenant du secteur industriel. «Nous avons plusieurs entreprises qui arrivent à 30 ou 40 ans, à Bécancour, ce qui fait en sorte qu’elles subissent une baisse de leurs valeurs, fait-il valoir. Une industrie, ce n’est pas comme une maison. Après un certain temps, ça devient dépassé par toutes les avancées technologiques.»
Ce n’est toutefois pas le projet de Gaz Métro qui viendra combler ce manque à gagner, loin de là. «Ce sera très limité, admet le maire de Bécancour. Il y en a une partie qui sera taxable, mais tout ce qui est réservoirs d’entreposage ne nous rapportera rien».