Centrale de TransCanada: Gaz Métro présente son projet
BÉCANCOUR. Des porte-paroles de Gaz Métro ont présenté mercredi soir aux citoyens de Bécancour les détails de leur projet d’usine de regazéification de gaz naturel liquéfié dans le Parc industriel et portuaire de Bécancour.
Par Matthieu Max-Gessler
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Le projet, qui vise à alimenter la centrale thermique de TransCanada en gaz pour la faire fonctionner lors des périodes de grand achalandage du réseau d’Hydro-Québec, devrait coûter 45 M$ et créer 10 emplois permanents et saisonniers. Sa construction débuterait à l’automne 2017 et l’usine serait opérationnelle en 2018.
Le complexe de Gaz Métro sera composé principalement d’un réservoir de 20 000 mètres cubes et d’une unité de regazéification du gaz liquide. Celui-ci sera acheminé par camion-citerne en provenance de l’usine de liquéfaction de gaz naturel de Gaz Métro, dans l’est de Montréal.
Le gaz liquide stocké sera retourné à l’état gazeux pour alimenter la centrale de TransCanada.
Celle-ci ne fonctionnera que quelques mois par année, entre la mi-décembre et la mi-mars, pour fournir l’équivalent d’une centaine heures à Hydro-Québec lors de périodes de grand froid, alors que la demande en électricité est forte.
Le site sera construit à côté de la centrale thermique, si bien qu’une conduite de seulement 20 mètres de long reliera les deux installations.
Une avenue plus économique
Bien que la centrale de TransCanada puisse s’approvisionner à l’un des deux gazoducs qui passent par le parc industriel de Bécancour, l’option du gaz liquéfié est la plus économique, selon Philippe Batani, responsable des relations avec la communauté pour Gaz Métro Solutions Énergie.
«On ne peut pas réserver une portion du gaz naturel qui passe par un gazoduc pendant seulement quelques mois, il faut le faire pour l’année au complet», explique-t-il.
Par ailleurs, le réservoir sera rempli pendant l’été et l’automne, lorsque le prix du gaz naturel est plus bas, en raison de la demande moins élevée. Selon M. Batani, cela permettra à Hydro-Québec d’économiser encore davantage.
Des questions sans réponse
Plusieurs citoyens, dont certains venant d’ailleurs au Québec, sont toutefois repartis de cette rencontre avec Gaz Métro sans réponse à leurs questions.
Sur la possibilité que le projet soit une réponse à la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2, les porte-paroles de Gaz Métro ont plutôt invité les citoyens à poser la question à Hydro-Québec.
Ils affirment également ne pas connaître le coût au kilowattheure de l’électricité qui sera produite à Bécancour.
La Régie de l’énergie rendra sa décision sur le projet cet automne. Cette étape pourrait toutefois n’être qu’une formalité, puisque c’est elle-même qui a suggéré le scénario à Hydro-Québec. Une étude des impacts environnementaux et des risques doit également être déposée par Gaz Métro d’ici la fin de l’année.