Bécancour: Jean-Guy Dubois l’emporte

Après plusieurs heures d’attente, c’est finalement Jean-Guy Dubois qui a remporté la course à la mairie de Bécancour. Les résultats finaux se sont fait connaître entre minuit trente et 1h, dans la nuit de dimanche à lundi. Dubois devient donc maire de la Ville de Bécancour, avec 3184 voix. Cette année, le taux de participation à Bécancour est de 56,45%.

Dès les premières boîtes de vote dépouillées, il enregistrait une certaine avance face à son adversaire Karl Grondin. Bien que la lutte se soit resserrée à quelques moments, 570 voix séparent finalement l’élu du candidat défait.

L’an dernier, Jean-Guy Dubois était à seulement 32 voix de la victoire, alors que maintenant, il gagne la course avec une bonne majorité. C’est avec plaisir et fierté que celui qui a dirigé Bécancour de 1986 à 1995 retrouve ce siège.

«Ils m’ont donné plus que 500 de majorité; je pense que c’est sérieux, a lancé le nouvel élu. Je pense qu’ils m’ont donné un mandat clair. Je tenais à voir un mandat d’une certaine clarté, et je pense que cet objectif-là est atteint. J’ai l’impression que les gens sont derrière.» Le nouvel élu a aussi mentionné qu’une élection, c’est plus d’émotivité que de rationalité.

Selon M. Dubois, la campagne électorale était surtout une campagne d’idées «Ce sont les projets et les visions de la Ville qui l’ont emporté, tout simplement. Ce qui se passe au niveau économique vient influencer le débat, et à ce chapitre-là, je pense que j’avais des projets beaucoup plus précis. Et je pense que c’est là-dessus que les gens se sont prononcés», croit le nouveau maire.

Lors de son discours aux citoyens, le maire élu a affirmé tendre la main à Karl Grondin. «Pour moi, Karl va continuer à être un citoyen particulièrement important de la Ville, a fait savoir Dubois. Ce ne sera pas la personne que je vais considérer comme étant "à part", parce qu’on a été l’un contre l’autre dans une élection. C’est une personne que je vais beaucoup considérer.»

L’homme a aussi félicité tous les candidats pour avoir fait une campagne respectueuse et «très propre». Il était d’ailleurs satisfait de constater qu’à peine quelques minutes après les résultats officiels, les candidats défaits et les candidats gagnants discutaient ensemble, de manière polie et respectueuse.

De son côté, Karl Grondin était visiblement déçu du dénouement, mais fier du travail accompli. «Je ne regrette rien et je suis fier de ma campagne. Je n’ai pas grand-chose à me reprocher. Je félicite mon adversaire; il ne faut jamais sous-estimer un vieux rusé!» a fait savoir le candidat défait par 570 voix.

Revanche?

Pour Jean-Guy Dubois, le contexte de la présente élection était fort différent de celui de l’année dernière. «Le contexte est différent de l’an dernier. D’abord, c’était une femme, ce qui a un impact sur le vote, et aussi, le poids relatif du secteur Saint-Grégoire par rapport au reste de la Ville, rappelle-t-il. On l’a d’ailleurs vu cette année par le partage du vote, qui a été complètement contraire dans les secteurs Gentilly et Saint-Grégoire.»

Priorités de Dubois

Dans les prochaines heures, Jean-Guy Dubois envisage rencontrer la direction générale et les cadres de la Ville, afin de faire un état de la situation. Par la suite, il entend réunir les membres de son conseil, pour tester la façon d’opérer, les objectifs à fixer et jeter les bases de leur travail d’équipe.

«Très vite, je devrai tomber dans les gros dossiers, car j’ai promis de réaliser certains engagements dans les 60 premiers jours de mon mandat, et d’autres, dans les 100 premiers jours», indique le nouveau maire, qui est déterminé à mener à terme le mandat de quatre ans que les citoyens lui confie.

Au sujet du dossier concernant les alumineries, M. Dubois considère qu’il a une vision de la façon de traiter ce type de dossiers et compte bien la mettre de l’avant.

Évidemment, d’autres gros dossiers l’attendent, dont les impacts de la fermeture de Gentilly-2, qui se feront sentir en 2014. Tel que promis durant sa campagne, Jean-Guy Dubois souhaite aussi s’attaquer au Fonds de diversification économique de 200 millions $, afin de faire en sorte que Bécancour en tire profit davantage.

Tout au long de sa campagne, l’élu a fait savoir que ses priorités tournaient autour de quatre grands thèmes majeurs: fonctionnement de l’appareil municipal, finances municipales, développement économique et l’axe socio-culturel et touristique.