Bécancour au point neutre
ENVIRONNEMENT. TransCanada a finalement rejeté, jeudi dernier, le site de Cacouna pour son projet Énergie Est. Des rumeurs circulent à l’effet que la compagnie regarderait maintenant du côté du Nouveau-Brunswick pour la mise en place de son port pétrolier.
En février, on apprenait que Bécancour faisait partie des sites étudiés par la société albertaine. À ce moment, le Courrier Sud vous informait que les intervenants du milieu n’avait reçu aucun coup de fil et n’avait eu aucune information sur la question, de la part de TransCanada.
Or, la situation n’aurait pas bougé depuis. «J’entends comme vous ce qui se dit à propos du projet, mais en ce qui me concerne, je n’ai aucune idée d’où est rendu ce dossier. Nous n’avons pas eu à intervenir d’aucune manière jusqu’à maintenant», a fait savoir Maurice Richard, président-directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB).
Selon lui, la SPIPB serait la première à en entendre parler, si la compagnie envisageait d’aller de l’avant à Bécancour. «Mon avis bien personnel, c’est qu’ils semblent écarter de plus en plus le Québec, indique M. Richard. Toujours est-il que si l’option Bécancour les intéressait, c’est clair que je serais au courant puisque c’est sur le territoire du parc industriel. Et pour le moment, je n’en sais rien.»
Des retombées au Québec
De son côté, le député caquiste de Nicolet-Bécancour plaide pour des retombées économiques au Québec. «Ce qu’on croit comprendre, c’est qu’il n’y aurait plus de port pétrolier au Québec. Autrement dit, on aurait juste les tuyaux, ce qui veut dire qu’on court tous les risques et qu’on ne retire aucune retombée économique», déclare Donald Martel, déplorant que les leaders du milieu soient toujours informés à la dernière minute, au même moment que les citoyens.
À ses yeux, le terminal pétrolier représente d’importants investissements et la création de quelques emplois. «Évidemment, on ne peut pas faire n’importe quoi, surtout en matière d’environnement. Mais j’ai toujours dit qu’on n’avait pas le droit de ne pas regarder le projet», défend-il.
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