Autobus scolaires interdits sur le pont reliant Pierreville et St-François
Le pont David-Laperrière, qui relie Pierreville à St-François-du-Lac, a besoin de réparations urgentes et ne peut plus supporter de poids excessif. La charge en a donc été limitée à 5 tonnes, ce qui pourrait forcer les écoles du coin à revoir leurs plans puisqu’un autobus scolaire pèse pas moins de 12 tonnes.
«La limitation de charge a été appliquée il y a deux semaines après une inspection de suivi, et on ne sait pas encore combien de temps elle sera en vigueur», confirme Brigitte Blais, du ministère des Transports. Suivi de près depuis plusieurs mois, le pont a en effet révélé des défaillances plus marquées et devrait faire l’objet de réparations d’urgence dans les prochaines semaines. «Il y a déjà des travaux qu’on sait qu’on doit faire, comme remplacer une entretoise, qui est une pièce qui participe à la capacité portante du pont», évoque Mme Blais. Les ingénieurs ont donc commencé un long travail d’évaluation, qui pourrait prendre deux mois, alors que ces travaux de consolidation commenceront dès la semaine prochaine. «On va voir à mesure si ces travaux suffisent à augmenter la charge des véhicules permis», note Mme Blais.
Si les autobus scolaires, tout comme les camions, sont pour le moment interdits, le ministère ne sait pas encore si la situation sera la même dans un mois, lors de la rentrée scolaire. «C’est certain par contre qu’il faudra envisager des alternatives avec la commission scolaire pour assurer le transport des jeunes. Ça pourrait être des minibus, par exemple», illustre Brigitte Blais.
Des travaux de 40 millions$ d’ici 2 à 3 ans
Les travaux urgents, qui seront réalisés au cours de prochaines semaines, ne règleront pas tout pour le pont David-Laperrière. Les résidants devront aussi envisager des travaux d’envergure d’ici deux ans, qui pourraient ne laisser qu’une seule voie de circulation, en alternance, sur le pont.
«On parle d’une réfection d’envergure, sinon d’une reconstruction. Et il faudra probablement laisser une voie pour circuler parce que sinon on imposerait un détour de 90 km à tous les automobilistes. Ce sont des travaux qui sont pour le moment évalués à 40 millions$ et qui devraient se faire dans deux à trois ans», précise Mme Blais.