Arthur Buies: un personnage qui a vécu à Nicolet
HISTOIRE. Le saviez-vous? La série Les Pays d’en haut, dont la première saison s’est terminée lundi soir, mettait en vedette un personnage historique qui a passé par Nicolet au cours de son adolescence.
Le journaliste Arthur Buies, incarné par Paul Doucet, est l’un des personnages de la série qui a réellement existé, tout comme le curé François-Xavier-Antoine Labelle, qui est interprété par Antoine Bertrand, et le premier ministre Honoré Mercier (Jean Maheux).
Selon le Dictionnaire biographique du Canada, Buies avait fréquenté le séminaire de Nicolet, en 1854-55, alors qu’il était âgé de 14 ans. Il poursuivra ses études à Québec, puis à Dublin, avant de partir de son propre chef pour Paris.
À son retour, il s’opposera au clergé à travers différents écrits et fera l’apologie de la science. Il fondera aussi le journal La Lanterne, qui est le «symbole du courage intellectuel et moral. À une époque où beaucoup avaient courbé l’échine», peut-on lire sur le Dictionnaire biographique du Canada. Il fondera aussi L’Indépendant, un journal qui aura aussi une courte durée et qui prônait l’indépendance du Canada.
Il publiera aussi dans plusieurs journaux tels que le National, la Minerve, l’opinion publique, en plus de publier trois recueils de chroniques, avant de lancer le Réveil qui s’attaque au clergé et au Parti Libéral.
C’est en juin 1879, après une crise existentielle, qu’il est appelé par le commissaire des Terres de la couronne, sur l’intervention du curé Labelle, où il participera à la colonisation du Nord.
Il continuera de publier plusieurs écrits polémistes jusqu’à quelques mois avant sa mort, en 1901. Il sera d’ailleurs reconnu comme l’une des figures marquantes de la scène littéraire et intellectuelle de son époque.
«Il fut, sans aucun doute, l’un des esprits les plus curieux, les plus avancés du Québec, convaincu que l’Amérique francophone ne devait pas vivre repliée sur elle-même, mais s’ouvrir aux grands courants politiques, culturels et économiques contemporains. Son attitude courageuse, son talent de polémiste, son esprit critique furent une source d’inspiration pour un grand nombre d’intellectuels», peut-on lire dans un article qui lui est consacré sur le Dictionnaire biographique du Canada.
Le nom d’Arthur Buies est affiché aux côtés de plusieurs autres écrivains ayant étudié à Nicolet dans le parc littéraire situé près du Musée des religions, dont Antoine Gérin-Lajoie, Louis Fréchette, Nérée Beauchemin, Edmond de Nevers et Charles Gill.