À quelques pas du pape
ANECDOTE. Jacques Dupont a vécu plusieurs aventures durant sa carrière de plus de quarante ans comme journaliste, un métier dont il en parle encore avec passion.
Son plus beau jour de travail demeure tout de même le 10 septembre 1984, et ce, même s’il a été d’office de 3h30 du matin jusqu’à 18h, sous une pluie battante…
Alors affecté à la couverture de l’arrivée du pape Jean-Paul II à la basilique Notre-Dame-du-Cap, pour le compte de la défunte station de radio CHLN, il s’était faufilé à une dizaine de pieds du Saint-Père.
La papamobile s’était littéralement immobilisée devant lui, avant que le pape ne bénisse la foule et monte sur le podium qui avait été aménagé pour le recevoir.
C’est par un concours de circonstances qu’il s’était retrouvé à cet endroit entre les agents de la GRC, qui surveillaient le podium, et ceux de la Sûreté du Québec, qui contrôlaient la foule.
«J’avais un imperméable noir à l’intérieur orange, comme celui des agents de sécurité. J’avais aussi une oreillette pour entendre ce qui se disait sur les ondes et j’avais caché mon micro pour ne pas qu’il se fasse mouiller», raconte-t-il.
C’est lorsque son intervention à la radio a débuté que les gardes se sont aperçus de leur mégarde. «J’ai eu le temps de dire «le Saint-Père s’apprête à quitter pour monter sur le podium» que deux gars de 6 pieds 2, m’ont levé de terre, témoigne le journaliste à la retraite. Les agents de la SQ leur ont fait signe que c’était correct et j’ai pu rester là.»
«J’ai eu quelques hésitations en ondes, mais j’ai pu continuer, ajoute-t-il. Mon travail consistait à décrire l’action à ceux qui ne pouvaient pas être là en utilisant des mots qu’ils comprennent.»
La «transcendance», c’est l’image qu’il garde du pape après l’avoir vu d’aussi près. «Jean-Paul II symbolisait la paix. Il respirait la sérénité», illustre celui qui est resté tout au long de la messe et qui l’a suivi au petit sanctuaire où il s’est agenouillé devant la statue de la Sainte Vierge.
«Le plus beau jour de ma vie»
Il se souvient aussi d’une des nombreuses entrevues qu’il avait réalisées cette journée-là.
Vers 5h30 du matin, une religieuse était sur les lieux, et ce même si les plus belles places avaient été réservées pour les membres du clergé et des communautés religieuses.
«Je lui avais demandé pourquoi elle était là aussi tôt et elle m’avait répondu : c’est le plus beau jour de ma vie et je ne veux pas en maquer une seule seconde», se souvient-il.
Impliqué dans son milieu
Jacques Dupont est demeuré à Nicolet pendant une douzaine d’années. Il s’implique encore dans le milieu nicolétain, auprès des Chevaliers de Colomb.