100% muscles!

Il n’y a pas d’âge pour être en forme et réaliser ses rêves. Le culturiste André Longchamp en est la preuve. Ce résidant de Sainte-Sophie-de-Lévrard tentera de décrocher la première place aux Championnats canadiens de culturisme, qui se tiendront le 18 août à Edmonton.

M. Longchamp n’en est pas à sa première compétition. Maintenant âgé de 49 ans, c’est le titre de Monsieur Canada, dans la catégorie Maître (40 ans et plus), qu’il a dans sa mire. Lui qui est passé tout près du but à quelques reprises est confiant que cette fois sera la bonne. L’an dernier, il a mérité la troisième place du concours, alors qu’il avait terminé deuxième en 2010.

À seulement quelques heures du grand jour, la situation est cruciale. Son alimentation, son temps de repos et son programme d’entraînement, vraiment tout doit être suivi à la lettre, sans quoi il risque de passer complètement à côté de la plaque. Il mentionne notamment qu’il devra manger à toutes les heures à compter de midi le vendredi. Mais la phase la plus critique reste celle où il doit doser les quantités de potassium et de sodium qu’il ingurgite. «Si je manque ça, tout est fichu, explique M. Longchamp. Au lieu d’avoir l’air musclé, je vais simplement avoir l’air gras parce que l’eau de mon corps va se faufiler entre mes muscles et ma peau.»

Sans oublier l’entraînement! Depuis déjà quelques semaines, il y consacre plus de trois heures par jours, et ce, six jours par semaine. «J’aime ça, c’est une passion. Il n’y a rien de forcé là-dedans.»

Bien au-delà de la musculature, pour gagner un concours de culturisme, il faut être bon chorégraphe. Sur scène, les athlètes doivent mettre leur corps en valeur en effectuant une chorégraphie de leur cru. Tous les mouvements, de même que le choix de la musique, sont à leur entière discrétion. «Comme un coq, il faut que tu saches montrer ton plumage.»

L’étincelle de la passion

Tout à commencé à l’âge de 15 ans. N’aimant pas son apparence physique parce qu’il se trouvait trop maigre, André Longchamp décide de se prendre en main et de faire de la musculation. Il s’entraîne alors dans le sous-sol de ses parents avec les vieux haltères de son frère aîné. Sa passion grandit rapidement et un an plus tard, il s’achète son propre équipement. À 19 ans, il délaisse son sous-sol pour s’inscrire dans un gym. «C’est de là que j’ai eu l’idée de faire de la compétition», raconte le culturiste.

Déterminé à atteindre son objectif, il redouble d’efforts. À peine quelques mois plus tard, alors qu’il n’a à peine 20 ans, il met les pieds sur une scène pour la toute première fois. «Je m’en souviens comme si c’était hier. Je n’avais pas d’entraîneur et j’étais tellement nerveux. Le cœur voulait me sortir de la poitrine.» À l’âge de 30 ans, André Longchamp se voit toutefois contraint de mettre de côté sa passion pour se consacrer à sa nouvelle entreprise. «Pendant ce temps-là, j’en rêvais. Ça me manquait terriblement.»

Mais quelques années plus tard, la flamme s’est ravivée. «En 2005, j’étais au gym et j’ai vu un jeune qui s’entraînait mal, raconte-t-il. Je me suis dit que j’allais lui montrer comment faire et c’est là que j’ai eu la piqûre de nouveau. J’avais 42 ans à ce moment-là.» Et le voilà que 2 ans plus tard il recommençait à faire de la compétition. À l’époque, il n’était pas monté sur une scène depuis 18 ans. «J’étais très nerveux», se souvient-il. Mais ses efforts ont été récompensés. En 2007, il a remporté le prix pour la meilleure chorégraphie au concours Monsieur Mauricie, en plus de terminer 1er dans la catégorie Maître et 3e dans la catégorie sénior (40 à 49 ans). Depuis, il n’a plus l’intention de mettre de côté de cette passion qui lui colle à la peau.

Aider la relève

Ayant acquis de l’expérience au cours de sa carrière, M. Longchamp utilise maintenant son savoir pour aider de jeunes athlètes. Depuis quelques années, il prend sous son aile des personnes motivées qui désirent faire de la compétition ou tout simplement se mettre en forme et perdre du poids. «À date, je me suis occupé d’une cinquantaine de jeunes athlètes qui sont montés sur la scène. Je trouve que c’est un beau sport pour aider les jeunes, ça leur donne de la rigueur et de la discipline.»