Une première expo solo pour Maxim Charland
SAINT-LÉONARD-D’ASTON. L’artiste nicolétain Maxim Charland présente sa toute première exposition solo du 10 au 12 janvier prochain au Complexe Chez Boris, à Saint-Léonard-d’Aston.
Il y travaille depuis plus d’un an et à quelques jours du vernissage, la fébrilité et la nervosité sont palpables. Il présentera une bonne vingtaine de tableaux de moyen et grand formats, autant des portraits que de l’art abstrait, sous un angle un peu philosophique. « Je voulais partager ce qui m’est utile dans la vie », exprime l’artiste.
C’est ce qui l’a incité à intituler son exposition -Eudaimonia, un terme grec qui symbolise l’art de bien vivre, de s’épanouir. « C’est mon objectif de vie. Je trouvais que ça me représentait bien », souligne celui qui a passé les derniers mois à peindre ce qu’il avait envie de peindre, tout simplement. « L’expo, elle me représente. Il n’y a pas nécessairement de thématique fixe ou un choix de style ou de format de toiles. Je ne voulais vraiment pas me limiter. C’est ma première exposition, alors je ne voulais pas rendre ça encore plus stressant que ça l’est déjà pour moi. Je ne me suis pas limité dans ma création. »
Le public pourra admirer le fruit de son exploration artistique de la dernière année et demie. Une place est notamment faite au graffiti, qui a teinté son parcours artistique, ainsi qu’à l’art muraliste. « Il y a un peu de tout ; même une murale un peu immersive », décrit Maxim Charland. Fait original à noter : des parties de cette murale pourront être enlevées et achetées.
Dans son cheminement, l’artiste a réalisé trois résidences au Complexe Chez Boris. C’est durant le temps des fêtes qu’il a finalisé la murale. « J’ai peint plus de toiles dans la dernière année que j’en ai peint dans toute ma vie ! J’ai fait beaucoup d’apprentissages et ça m’a beaucoup challengé. Je ne suis pas au niveau que j’aimerais être, mais ça vient par la pratique. »
Le défi génère une certaine pression, admet Maxim Charland, qui se distingue plutôt par ses murales, que l’on peut admirer à plusieurs endroits dans la région. « Les gens me connaissent en tant que muraliste, mais je ne suis pas un artiste de toile. Les toiles, c’est complètement un autre monde. Il y a une autre approche, une autre technique. Travailler avec des pinceaux et faire des mélanges de couleurs, c’est pas mal nouveau pour moi. Mais plus ça va, plus je suis à l’aise dans ce que je fais. Au final, j’ai fait de mon mieux et je suis content de mon progrès. »
Si le résultat du processus lui plaît, le présenter au public génère de son côté son lot de stress. « C’est comme s’exposer soi-même auprès des gens, parce que c’est une expression de plein de choses qui, pour moi, sont importantes. J’essaie de ne pas trop m’imaginer ce que les gens en penseront. Je me suis tellement remis en question dans les dernières années ! Mais c’est certain que j’aimerais que ça plaise aux gens. »
Peut-on s’attendre à ce qu’il répète l’expérience à plus ou moins long terme ? « Oui, c’est sûr, mais pas ce n’est pas l’année prochaine que je vais faire ça ! », répond-il.
L’exposition prend place dans la salle La Couturière et dans la pièce suivante. Le soir du vernissage, le 10 janvier, elle sera accessible de 17 h à 21h. Les 11 et 12 janvier, Maxim Charland accueillera les visiteurs de 10 h à 17h. Il est possible que l’exposition demeure en place quelque temps par la suite, selon le bon vouloir du propriétaire du complexe, mais rien n’est confirmé au moment d’écrire ces lignes.