Une magnifique saison pour les pommes

BÉCANCOUR.  Après trois années difficiles durant lesquelles le Verger Belpom a dû faire une croix sur l’auto-cueillette, dont une année où les récoltes ont été ravagées par la tavelure, la patience et le travail acharné des propriétaires a payé cette année, avec une des plus belles saisons du verger. « Le verger est magnifique, et les pommes sont belles et abondantes! », se réjouit Élizabeth Haydock, copropriétaire du verger.

Les terres où poussent les pommiers du Verger Belpom appartiennent à Élizabeth Haydock et ses deux frères. Toute jeune, à l’âge de 11 ans, elle avait manifesté dans la maison de ses parents, avec des pancartes, afin que son père lui achète une terre! Son souhait a été exaucé.

Aujourd’hui, après avoir traversé une grande pinède plantée par la famille, on débouche sur un verger caché de 1600 pommiers nains. Les tout premiers pommiers, c’est Roger, le beau-père d’Élizabeth, qui les a plantés, alors qu’il commençait à s’ennuyer durant sa retraite, il y a 26 ans cette année.

« Pas loin d’où j’ai grandi, il y avait un verger où j’allais parfois donner un coup de main », raconte Roger, maintenant âgé de 90 ans, pour expliquer son intérêt pour les pommiers. Lui et la mère d’Élizabeth, Thérèse, âgée de 87 ans, viennent encore au verger pour donner un coup de main, environ une fois par semaine. Le vendredi, les journées plus calmes, ils s’occupent du kiosque de pommes en bordure de la route. C’est d’ailleurs à ce moment que les habitués passent chercher leurs pommes afin de saluer Thérèse et Roger. « Roger se promène avec son kart de golf, et on le retrouve encore parfois à quatre pattes en train de désherber!, révèle Élizabeth. Ils sont bien difficiles à arrêter de travailler! »

Thérèse et Roger, fondateur du Verger Belpom.

Élizabeth, de son côté, vient travailler au verger toutes les fins de semaine depuis 15 ans afin de donner un coup de main. Maintenant qu’elle a pris sa retraite, elle prend officiellement la relève, au grand bonheur de Roger qui voit son travail perdurer dans le temps.

Le verger est ouvert à l’auto-cueillette depuis un peu plus d’une dizaine d’années. « Après trois années cauchemardesques, je suis contente que Roger puisse voir son verger aussi beau!, se réjouit sa belle-fille. Il a travaillé très fort. Il était ici sept jours par semaine, c’est beaucoup de travail, un verger. »

Cette année, au Verger Belpom, on pourra remplir les grandes caisses de bois fabriquées par Roger de Lobo, de McIntosh et, la pomme vedette, de Cortland. On retrouve aussi des variétés comme la Paulared, la Jonamac, la Sunrise, la Redcort, la Redmac et, à la demande des clients, la Honeycrisp qui produira dans quelques années. Chaque saison, Élizabeth trouve aussi des variétés surprises, car Roger se faisait souvent donner des arbres! Les familles peuvent promener ces caisses de bois sur de petites brouettes antiques et restaurées. « On est toujours à la recherche de plus de brouettes! », lance Élizabeth. Elle explique que c’est également facile pour les familles d’aller cueillir des pommes chez eux, car les arbres sont tous nains ou semi-nains. Idéal pour les petites mains! « On espère avoir énormément de monde, parce que je ne serai jamais capable toute seule de ramasser autant de pommes! », conclut-elle. Les petites familles peuvent même profiter des rives de la rivière Bécancour pour pique-niquer, à proximité du verger.