Service de proximité en psychoéducation

BÉCANCOUR.  Un nouveau service en psychoéducation est disponible depuis juin 2024 à Bécancour. Jocelyn Auger, qui offrait ces services au nord du fleuve, s’est établi à Bécancour, non sans déménager sa clinique avec lui.

« Je suis bien heureux d’offrir une option de plus pour les gens de la rive sud! », lance-t-il. Installée dans le domicile de M. Auger, une maison ancestrale qu’il a achetée au cœur du secteur de Bécancour, la clinique offre des services autant pour les enfants et les adolescents que pour les adultes. « Je trouvais ça intéressant de pouvoir ouvrir une clinique sur la Rive-Sud, parce que souvent, la majorité des services sont plus concentrés en ville, comme Trois-Rivières », croit-il.

La clinique Jocelyn Auger est en fait le travail à temps partiel du psychoéducateur, car il travaille principalement dans le milieu scolaire. « Pour l’instant, je suis tout seul, mais il y a des réflexions autour d’un projet de clinique multidisciplinaire », révèle-t-il. Malgré tout, il offre beaucoup de temps à sa clientèle et fait des pieds et des mains pour éviter d’avoir une liste d’attente. « Je sais que ça peut être bien souffrant d’attendre quand on vit quelque chose ou quand des parents veulent me contacter pour leur enfant », concède-t-il.

Jocelyn Auger a évolué dans plusieurs milieux, que ce soit de la dépendance, de la protection de la jeunesse et scolaire, ce qui l’a amené à développer une expérience de travail avec un grand éventail de clientèles, notamment les parents d’enfants plus jeunes.

Pourquoi consulter en psychoéducation? M. Auger révèle que la raison principale de consultation, toutes clientèles confondues, est pour l’anxiété. « On est dans un mode de vie qui fait qu’on rencontre de plus en plus de cas d’anxiété », déplore le psychoéducateur. M. Auger reçoit aussi beaucoup de parents qui souhaitent un accompagnement dans leur rôle parental, selon les différents stades de leur vie. « Ça arrive que je ne rencontre que les parents, et jamais les enfants, pour leur donner des conseils! », dit-il.

On peut aussi consulter en psychoéducation pour des problèmes de dépendance, que ce soit le jeu, l’alcool ou la drogue, ou encore pour un problème de santé mentale, comme un trouble de personnalité limite ou de bipolarité. « Je ne fais pas de diagnostic de santé mentale, contrairement à un psychologue, par exemple, mais si quelqu’un vient me consulter avec un diagnostic en main, je suis en mesure de travailler avec lui. » Il peut également faire du dépistage et soumettre des hypothèses, mais ne posera jamais de diagnostic.

Et ce ne sont qu’une fraction des raisons pour lesquelles consulter Jocelyn Auger.

De communicateur à psychoéducateur

Jocelyn Auger a longtemps hésité entre une carrière en communication et une carrière en relation d’aide. C’est finalement en communication sociale qu’il a étudié avant de travailler dans le domaine de la psychoéducation, dans le réseau de la santé.

Même s’il aimait son travail, il trouvait qu’il n’était pas assez proche des gens pour les aider. Il est donc retourné aux études pour étudier en psychoéducation, au baccalauréat et ensuite à la maitrise. « Là, ça comble vraiment mon besoin!, assure-t-il. Il n’y a pas une journée dans ma vie où je regrette d’être retourné à l’université, parce que j’adore ce que je fais! »

M. Auger croit qu’il peut aussi faire une différence auprès des hommes, car il existe moins d’hommes qui exercent ce métier. « Ça peut être intéressant pour les hommes d’un certain âge pour qui demander de l’aide ne fait pas partie nécessairement de leurs habitudes ou de leur éducation, souligne M. Auger. Le fait que je soi un homme rend certains plus à l’aise », conclut-il.