Scander sa passion pour le cheerleading
BÉCANCOUR. Lory Proulx ne passe pas inaperçu, que ce soit dans les championnats de cheerleading ou dans sa communauté! La jeune femme de 18 ans, qui s’est illustrée au niveau mondial dans son sport, a vu ses performances soulignées par la Ville de Bécancour lors d’une cérémonie de Rayonnement Bécancour.
La passionnée de cheerleading a décroché la médaille d’argent avec son équipe, Destiny, au Championnat mondial de cheerleading en avril 2024, en U18 niveau 5. Il s’agissait de sa première expérience au Championnat du monde, un voyage de rêve à Walt Disney! « C’était irréel! », assure Lory, en ajoutant qu’en plus de vivre un voyage avec ses meilleures amies, elle a pu voir performer les meilleures équipes devant ses yeux.
Quelque six ans auparavant, Lory n’aurait jamais pu prévoir que c’était l’avenir qui lui était réservé dans ce sport. « Quand j’ai commencé à 12 ans, je n’étais pas le Pogo le plus dégelé de la boite!, lance Lory en riant. Je ne comprenais pas ce que je faisais, mais j’avais du plaisir à être là! »
« Je ne faisais pas grand-chose dans ma routine. Si les coachs m’ont choisie, c’est parce que j’étais forte physiquement », ajoute Lory.
Elle avait à l’époque déjà de l’expérience en sport d’équipe, mais rien qu’elle ne pouvait comparer au cheerleading. D’ailleurs, c’est au soccer qu’elle voulait s’inscrire, mais elle a été refusée. Finalement, c’était une bonne nouvelle, car Lory est tombée en amour avec le cheerleading, sport auquel elle a donné une chance après avoir suivi les conseils de sa mère.
Lory a toutefois mis du sérieux dans son entrainement et a commencé à regarder beaucoup de vidéos de cheerleading et à étudier les routines et les techniques de grosses équipes américaines. « Juste en regardant, j’ai réalisé bien des affaires! J’ai compris des techniques, où les bases mettent leurs mains, j’apprends des trucs pour être plus rapide sur le pied et plus solide dans mes stunts (portées). C’est comme ça que je me suis améliorée, ainsi qu’avec beaucoup de pratique et les meilleurs coachs du monde! », raconte Lory.
Se donner à l’entrainement
Lory s’est entrainée tout son secondaire à l’école Chavigny, et après deux ans, elle s’est aussi entrainée en parallèle chez TR Cheer, un club civil à Trois-Rivières. Elle pouvait faire partie de trois équipes en simultané! « Il y a même un moment où je coachais! J’en faisais vraiment beaucoup. C’était cinq soirs par semaine », dit-elle. Cette année, même si la passion est toujours là, elle a décidé de diminuer un peu ses entrainements afin de se concentrer sur ses études, car ses notes ont fini par subir les conséquences de ses nombreux entrainements. « Je priorisais beaucoup le cheerleading, avoue-t-elle. Cette année, je me recentre un peu. »
Il existe plusieurs rôles dans une équipe de cheerleading, et Lory occupe la position base. « Il y a deux types de base, une de chaque côté, droite et gauche. Moi, je fais les deux, mais certaines ne font qu’un seul côté. J’essaie de me spécialiser le plus possible en termes de base et d’être capable de tout faire, parce que je ne fais pas de gymnastique », explique-t-elle.
Lory travaille donc à développer encore plus où elle excelle déjà, dont la force physique, et réussit à se démarquer à sa façon. « Je fais quelque chose que très de peu de filles font dans le monde du cheer, je fais des coeds. C’est une base avec une voltige, je suis donc seule pour lever la voltige dans les airs. Ça apporte beaucoup de points à mon équipe. Je pense que c’est une de mes forces et que ça me sort du lot!, estime-t-elle. J’essaie aussi d’être très solide dans mes tous mes stunts et d’apporter une attitude positive et une bonne ambiance dans l’équipe! »
Lors du Championnat du monde l’an dernier, l’équipe de Lory a d’ailleurs vu son coed encensé par les commentaires des juges. Elle était d’ailleurs une des seules équipes de sa catégorie, ou peut-être même la seule, à présenter un coed. « Je me suis fait reconnaitre l’année passée dans des compétitions et demandée en photo, justement parce que je suis la fille qui fait des coed! », lance-t-elle.
La jeune athlète travaille depuis environ quatre ans avec la même voltige, ce qui contribue également au succès des portées. « Je sais où elle met son pied, je sais comment elle pousse, elle sait comment je base, on est habituée d’être ensemble. Ça marche beaucoup plus facilement que si je changeais souvent de voltige, car c’est surtout une question de synchronisation. »
Au-delà de son rêve qui serait de devenir un jour championne du monde, elle vise principalement à continuer son sport dans le plaisir et que cela demeure un moteur de motivation pour ses études collégiales. « J’habite à Gentilly, alors ma motivation pour aller au Cégep à Trois-Rivières, c’est que je sais que le soir, j’ai du cheer! »
« Au fond, je fais du cheerleading parce que je trouve ça amusant et que ça apporte du bonheur dans ma vie. Sans ça, je ne sais pas ce que je ferais! C’est un sport difficile, mais passionnant. Il te permet de t’épanouir dans une discipline que tu partages avec 20 ou 30 personnes, avec une euphorie qui est multipliée par 20 ou 30, et c’est ça qui est beau! », conclut-elle.