Sainte-Perpétue se fait refuser une traverse piétonnière lumineuse
SAINTE-PERPÉTUE. La municipalité de Sainte-Perpétue est estomaquée par une décision rendue par le ministère des Transports et de la Mobilité durable, qui l’empêche de mettre en place une traverse piétonnière lumineuse à proximité de son école primaire. La raison du refus? Il ne passe pas plus de 6000 véhicules par jour à l’endroit ciblé.
Pourtant, il s’agit de l’intersection la plus achalandée de la petite municipalité, qui compte moins de 1000 habitants. « On veut rendre l’endroit le plus sécuritaire possible pour notre population. Je trouve ça vraiment aberrant d’avoir une situation où c’est le nombre de véhicules qui est pris en compte », exprime le maire Guy Dupuis.
D’autant plus que la municipalité a dû attendre plus de six mois entre le moment de sa demande et la réponse reçue.
À l’intersection ciblée, on recense le passage de 1500 véhicules par jour. Le maire considère que les critères établis par le ministère ne prennent pas en considération la réalité des milieux ruraux. « Ce critère-là (de nombre de véhicules par jour) pour déterminer si oui ou non, on a le droit, je trouve qu’il est inacceptable pour les régions rurales comme ici », s’indigne-t-il.
Lors de l’assemblée publique des maires de la MRC de Nicolet-Yamaska, le 27 novembre dernier, il a informé ses homologues de la situation et leur a demandé leur appui afin de signifier au ministère que la sécurité des piétons est une priorité dans la région, et qu’il devrait revoir ses paramètres et ses mécanismes de travail pour l’évaluation des demandes d’intervention préventives sur les routes municipales. « Avec les critères actuels, il n’y aura pas beaucoup d’endroits où l’on pourra installer des traverses lumineuses, à moins d’être délinquant! »
L’intervention de M. Dupuis a été applaudie par la mairesse de Sainte-Monique, Denise Gendron, qui a vécu une situation similaire dans sa municipalité récemment. « Le ministère nous a répondu, le 30 septembre, qu’on ne pouvait pas mettre ça (une traverse piétonnière lumineuse) en place en face de l’école parce qu’il manque de circulation. Mais nous, on avait déjà acheté tout ce qu’il fallait. Et on a attendu 7-8 mois avant d’avoir une réponse. C’est inacceptable parce que c’est très dangereux, surtout dans les heures de sortie de l’école, où il y a plus de circulation. Alors, bravo pour l’initiative. »
Au terme de cette intervention, les élus ont adopté une résolution réclamant une révision des critères d’évaluation des demandes, plaidant l’importance accordée à la sécurité des piétons sur les routes de l’ensemble des municipalités du territoire.