Rassembleuse, la guignolée des médias

BÉCANCOUR. Ce jeudi, la guignolée des médias a rassemblé des centaines de bénévoles aux quatre coins de la région. Pour certains, il s’agissait d’une tradition de longue date alors que pour d’autres, c’était une première ou une deuxième expérience. C’était le cas pour plusieurs des employés d’Ultium Cam, postés à Saint-Grégoire pour la journée.

Du nombre, il y avait Kyungeun Yoo, coordonnatrice aux ressources humaines de l’entreprise. Elle vivait sa deuxième guignolée, visiblement heureuse et enthousiaste de participer à cette collecte de fonds à l’approche des Fêtes. « On est plus nombreux cette année. On est ensemble pour participer en tant qu’équipe », a-t-elle exprimé.

En fait, ils étaient huit fois plus d’employés que l’an dernier à se succéder à l’intersection des boulevards des Acadiens et de Port-Royal, a fait savoir Annik Bousquet, directrice aux affaires corporatives et communications d’Ultium Cam. « L’an dernier, cinq ou six personnes de l’entreprise étaient sorties dans les rues pour récolter de l’argent. L’entreprise grandit et on souhaite qu’elle s’implique le plus possible dans la communauté. Étant issue du milieu des médias, c’est certain que la guignolée était un incontournable pour moi! On en a beaucoup parlé dans l’entreprise et une quarantaine d’employés, autant des Québécois que des Coréens, ont décidé de se mobiliser pour récolter des dons pour la cause. »

Un horaire a été construit pour permettre aux employés de divers départements, comme ceux de la construction, de la production ou de l’administration, de tisser des liens. « Le personnel de chaque département ne se croise pas toujours, alors on trouvait le fun l’idée de pouvoir passer une petite heure avec des collègues qu’on ne connait pas beaucoup afin de fraterniser avec eux. »

Tous se réjouissent à l’idée que leur implication aura un impact réel et positif sur plusieurs familles et ménages de la région. « On sait qu’on est chanceux d’avoir un bon emploi, de pouvoir manger à notre faim et de pouvoir se payer des petits luxes de temps en temps, même si la conjoncture économique est plus difficile. Alors pour nous, ce n’est rien, venir passer des heures ici pour récolter de l’argent qui viendra aider des gens de notre communauté. »

Pour les travailleurs coréens, c’est aussi une façon de redonner à la communauté qui les accueille tout en s’imprégnant de la culture québécoise. Parce que chez eux, ce type de collecte (barrages routiers) est peu commun. « Ce n’est pas quelque chose de familier pour les Coréens. Ici, c’est plus énergique! », souligne Mme Yoo.

Elle explique qu’en Corée, il y a une seule personne qui sollicite en sonnant une cloche. Les gens qui veulent donner entrent alors dans le bâtiment de l’organisme pour aller faire leur don.

Kyungeun Yoo estime que l’accueil chaleureux des gens d’ici donne le goût à ses compatriotes de donner au suivant : « C’est merveilleux parce que les gens sont très gentils. Les Coréens aiment vraiment l’ambiance d’ici. On souhaite vraiment trouver la meilleure façon de contribuer à la société de la Mauricie et du Centre-du-Québec, parce qu’on a reçu beaucoup d’aide. On est au commencement du projet, mais je pense que dans un futur proche, on va trouver d’autres façons de contribuer. »

La guignolée des médias, ce n’est que le début d’une grande implication, estiment Mme Yoo et Mme Bousquet.