« On sera au rendez-vous pour accompagner cette vague de nouveaux travailleurs »
BÉCANCOUR. La présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Magali Picard, a visité le parc industriel et portuaire de Bécancour et le chantier de l’usine de batteries GM mercredi après-midi. Elle était accompagnée d’une délégation dont faisaient partie le directeur québécois du syndicat Unifor, Daniel Cloutier, le directeur québécois du syndicat des Métallos, Dominic Lemieux, ainsi que le président du Conseil régional FTQ, Marc St-Cyr.
Cette visite précédait son passage à l’assemblée du Conseil régional FTQ Mauricie ‒ Centre-du-Québec, tenue à Trois-Rivières. Lors de cette assemblée, Mme Picard a échangé avec les militants sur les principaux enjeux et défis qui attendent les organisations syndicales lors des prochains mois.
« Pour la FTQ, c’est une excellente nouvelle ce qui s’en vient dans la région », a mentionné Mme Picard, ne cachant pas que depuis la fermeture de Gentilly-2, la situation de l’emploi dans la région était une préoccupation. « Les investissements qui seront faits ici sont extrêmement importants. Et ce qui est tout aussi important pour la FTQ, c’est que les emplois à venir deviennent des emplois de qualité (…). On sera certainement au rendez-vous pour accompagner cette vague de nouveaux travailleurs », a-t-elle ajouté.
« Il se passe plein de choses intéressantes à Bécancour. Elles vont déboucher sur une grande quantité d’emplois », a souligné de son côté Daniel Cloutier d’Unifor. « Beaucoup de ces (nouveaux) employeurs vont recevoir des subventions – de l’argent des payeurs de taxes – pour faire lever leurs projets, ce qui sera une bonne chose. Toutefois, il faut s’assurer que les retombées économiques qui découlent de ces projets-là soient présentes. Et une des meilleures façons de s’assurer qu’elles soient présentes, c’est par des emplois de qualité qui offrent des conditions de travail intéressantes, un climat de travail intéressant et, évidemment, des avantages sociaux. »
« Cela passe une convention collective négociée et signée », a ajouté Dominic Lemieux des Métallos. « On ne se fera pas de cachette: ce ne sont pas des juniors, ce sont des gros joueurs. Avec la FTQ, Unifor et le syndicat des Métallos, on pense être en mesure de bien représenter ces travailleurs et travailleuses-là pour l’avenir. »
« C’est important que ça se fasse dès le départ », a renchéri Mme Picard. « Il ne faut pas laisser les employeurs de ces grandes entreprises-là donner le ton aux premières conditions d’emploi. Il doit y avoir une négociation qui se fasse d’égal à égal; qu’il y ait un équilibre dans le rapport de force. Si on veut qu’il y ait des régimes de pension, des régimes d’assurance et que le salaire soit au rendez-vous, il faut que dès le départ, il y ait des syndicats d’expérience autour de la table. La beauté, c’est qu’on les a, ces grands syndicats. »