Le hockey Entr’amis, pour le plaisir de jouer
DAVELUYVILLE. Pour des raisons financières ou tout simplement par un manque de disponibilité, certains parents ne peuvent se permettre d’inscrire leurs enfants au hockey mineur. C’est alors que le hockey Entr’amis entre en jeu et permet aux jeunes de 6 à 15 ans de jouer au hockey de façon amicale, tout en apprenant les rudiments de ce sport, une fois par semaine (samedi), au Centre sportif Piché de Daveluyville.
Créé par des parents il y a quelques années, maintenant pris en charge par Marie-Pier Bergeron et Liliane St-Hilaire, le hockey Entr’amis se veut en quelque sorte une alternative au hockey mineur (sans y faire compétition) dans la région des Bois-Francs, mais aussi à l’extérieur de celle-ci. Les inscriptions vont en priorité aux habitants de Daveluyville, mais des gens de partout comme Victoriaville, Princeville, Saint-Léonard-d’Aston, Saint-Célestin et Sainte-Gertrude, entre autres, participent aux activités.
« Les jeunes aiment ça jouer au hockey, mais ne veulent pas nécessairement se rendre au point de faire des tournois et avoir pour objectif d’atteindre la Ligue nationale de hockey. On n’est pas dans la performance, mais bien juste dans le plaisir de ce sport. Le hockey est un beau sport et qui est plaisant à jouer. Le principe de départ est un peu comme de mettre nos bâtons dans le milieu, on fait deux équipes et on joue. C’est un peu resté comme ça dans la mentalité et nos valeurs », a expliqué Liliane St-Hilaire.
L’initiative est avant tout gratuite pour les jeunes. L’organisme se sert de commandites de la région pour payer les quelques frais, comme la location de la glace et les nouveaux chandails. Quant à l’équipement, l’aréna a globalement tout ce qu’il faut dans un petit local. Ainsi, sur une période d’environ 24 semaines (mi-septembre à la mi-avril), les quelque 30 jeunes sportifs se regroupent chaque samedi, pendant une heure et 15 minutes, au Centre sportif Piché afin de participer à de nombreux ateliers encadrés par une douzaine de bénévoles en alternance.
Madame St-Hilaire a d’ailleurs tenu à rappeler l’importance des bénévoles pour tenir ce genre d’événement. « Ils savent qu’on est un peu privilégié d’avoir cette offre-là. Ils veulent s’investir pour que ça se maintienne », a-t-elle fait part. Les habiletés de base apprises aux jeunes impliquent le patinage, le freinage, la manipulation de la rondelle et les tirs au but, notamment. Les règles et les pénalités, entre autres, leur sont expliquées. « C’est assez organisé. Ce n’est pas juste du hockey libre », a précisé le maire de Daveluyville, Mathieu Allard. Ceux et celles qui y participent doivent tout de même avoir une base minimale en patinage. Ils ne doivent pas être inscrits au hockey mineur.
Lors des entraînements, la glace, quant à elle, est divisée en deux parties, soit pour les jeunes débutants et pour les plus expérimentés. Et puis, lors de la deuxième moitié de la séance, les participants disputent un match afin de mettre en pratique leurs nouveaux acquis et, surtout, pour avoir du plaisir sans nécessairement appartenir à une ligue. « Le but est d’inclure tout le monde. Dans les matchs, on ne compte pas les points, il n’y a pas non plus de tournois. Il n’y a pas l’aspect compétition », a mentionné Marie-Pier Bergeron.
Quant à Mathieu Allard, il se réjouit de cette initiative. « On entend souvent que le hockey est cher et inaccessible, mais maintenant, il y a des solutions. Il y a des possibilités si les gens s’impliquent. Notre travail est simplement de libérer une heure de glace par semaine. Tout aréna au Québec devrait avoir ça afin qu’il y ait du hockey entre amis. »
L’aspect social
Le hockey Entr’amis permet également aux jeunes de tisser des liens. Julien Taillon, l’un des participants et fils de Liliane St-Hilaire, a souligné l’importance des rencontres sociales. « J’ai ma petite gang d’amis. On joue ensemble et on a bien du plaisir. Jouer au hockey, c’est plaisant, mais quand tu es seul dans ton coin, ça devient plate », a-t-il partagé
« Ça permet de faire connaître des jeunes des autres municipalités aussi. Ça ouvre donc un plus grand réseau d’amis pour les enfants », a ajouté Marie-Pier Bergeron en terminant.