La Fondation du Musée de la Biodiversité relance ses activités

BÉCANCOUR. Après une dizaine d’années en dormance, la Fondation du Musée de la Biodiversité du Québec reprend activement ses activités. Elle organise une grande tablée champêtre afin de recueillir des fonds pour soutenir deux projets majeurs du Musée.

L’événement, intitulé  » Tomber dans les pommes « , se déroulera le 12 septembre prochain dans le verger du Musée. Il permettra aux participants de goûter une cuisine locale et savoureuse, préparée par l’équipe du restaurant Au Pâturage, sous la direction de la cheffe Chloé Ouellet, lauréate du Laurier  » Révélation de l’année 2024 « , et par la cheffe Sophie Bourassa du Manoir Bécancourt, qui proposera le dessert.

En prenant part à cette activité, les convives soutiendront directement la revitalisation du verger patrimonial du Mont-Bénilde et la réalisation de l’exposition vivante  » La Forêt Gourmande « , deux projets intimement liés.  » L’idée d’une grande tablée festive et gourmande, sur le site même du Musée, est venue tout de suite à l’idée. On espère accueillir entre 150 et 200 personnes. Ce sera vraiment une belle expérience à vivre et je suis certaine que le succès sera au rendez-vous », indique Judith Tourigny, présidente de la Fondation, soulignant qu’il déjà possible de réserver sa place en communiquant avec le Musée. 

La Fondation, transmise jadis par les frères des Écoles chrétiennes, a pour mission de soutenir financièrement des projets reliés à des activités pédagogiques, sociales ou culturelles du Musée, rappelle Mme Tourigny.  » Les deux projets à venir cadrent parfaitement avec cette mission. « 

L’importance des deux projets

Le directeur général du Musée, Dominic Lamy, explique que la majorité des pommiers du verger patrimonial est en fin de vie.  » Plus de 80% des arbres sont en phase de fin de vie. Ils produisent de moins en moins de pommes. Pour préserver le verger, de nouveaux arbres seront plantés. Nous travaillerons aussi l’irrigation du terrain « , dit-il, soulignant également qu’à plus long terme, le Musée vise une certification biologique.  » L’objectif sera de créer un écosystème autonome qui permettra au verger de survivre sans pesticides chimiques. « 

La mise en place d’une nouvelle exposition vivante,  » La Forêt Gourmande  » contribuera étroitement à l’atteinte de cet objectif, puisqu’elle fera partie de cet écosystème. Sa plantation commencera en juillet. Par la suite, plusieurs outils éducatifs sur l’agriculture en permaculture, humaine et responsable, la biodiversité alimentaire et les saines habitudes de vie l’agrémenteront. « Cette exposition sera un lieu de vie, de partage et d’apprentissage « , exprime M. Lamy.

Le site sera également hôte de plusieurs activités communautaires dédiées autant aux aînés qu’aux enfants, organismes et résidents de la région, qu’ils y soient établis de longue date ou nouveaux arrivants. Ces activités auront comme objectif de faire découvrir le garde-manger naturel de la région et tout ce qui l’entoure : apprentissage des pousses, mise en pot, cueillette de petits fruits et bien d’autres. 

Ce projet porteur a déjà reçu un accueil des plus positifs auprès de plusieurs partenaires. Par exemple, le Fonds ABI pour les collectivités durables lui a accordé un soutien financier de 150 000 $ sur trois ans. La Ville de Bécancour a également été séduite par les valeurs et l’impact du projet, en y contribuant à la hauteur de 20 000 $.

 » Le musée est précieux aux yeux du conseil municipal et ce projet contribuera à bonifier la qualité de vie de nos citoyens. J’invite d’ailleurs toute la population de Bécancour à venir s’approprier son musée et son magnifique site pour ensuite en devenir un ambassadeur « , témoigne la mairesse Lucie Allard.