Abattage d’arbres : des infractions qui ne sont pas prises à la légère
MRC DE BÉCANCOUR. Cet automne, la MRC de Bécancour a remis le mandat juridique pour les infractions relatives aux abattages d’arbre sur son territoire à la firme Therrien Couture Joli-Cœur SENCRL.
L’avocat spécialisé qui s’occupait auparavant du dossier à la MRC a dû abandonner ses fonctions, ayant été promu juge. La firme d’avocats choisie pour prendre le relais occupe déjà ce rôle spécifique du côté de la MRC d’Arthabaska.
« Ça prenait quand même quelqu’un de spécialisé et qui connait la règlementation des coupes d’arbres, souligne Mario Lyonnais, préfet de la -MRC de -Bécancour. La -MRC d’Arthabaska a une règlementation qui ressemble un peu à la nôtre, alors on a repris la même firme. On sait qu’on va en avoir besoin », -assure-t-il, révélant du même coup que les infractions relatives à l’abattage d’arbres sont fréquentes.
M. Lyonnais rappelle que des règlementations sur les coupes forestières existent et qu’elles doivent être prises en compte. « On a le droit de couper des arbres, mais ça prend un plan d’ingénieur ou un plan d’agronomie », précise le préfet.
« Le déboisement dans l’objectif de faire de la culture est très contrôlé présentement. Ça prend des permis spéciaux qui ne sont pas émis par la MRC, mais par le ministère de l’Environnement, et ce sont des exceptions », souligne M. Lyonnais.
« Par exemple, certains cultivateurs veulent agrandir leur terre agricole après avoir agrandi leur bâtiment qui gruge désormais plus d’espace sur leur terre cultivable. Souvent, les gens demandent leur permis auprès du ministère de l’Environnement, mais pensent qu’on ne reviendra pas voir s’ils ont respecté les limites du permis », explique-t-il. Le permis définit la limite de défrichage et approuve le plan élaboré par un ingénieur forestier. « Souvent, ils ont bûché plus, ils n’ont pas suivi leur prescription. »
Les conséquences sur les contrevenants sont importantes. Elles peuvent comprendre des amendes de plusieurs dizaines de milliers de dollars et même les rayer de la liste des personnes subventionnables auprès de certains regroupements ou agences.
Les conséquences peuvent aussi être désastreuses pour tous les efforts de la MRC à garder un vaste couvert forestier sur son territoire. « On doit avoir un équilibre dans la vie et ça en fait partie », conclut le préfet.