«Un gros merci pour votre soutien» – Samuel Montembeault

HOCKEY. «Beaucoup de personnes m’ont envoyé des messages sur Facebook et il y avait les gens de chez nous à Sainte-Gertrude qui ont regardé ma première partie sur écran géant. Un gros merci pour votre soutien. Je sentais que tout le monde était derrière moi. Ça m’a aidé à mieux performer. Je suis vraiment reconnaissant.»

C’est sur ces mots que Samuel Montembeault a amorcé son entrevue accordée au Courrier Sud quelques heures après ses débuts dans la Ligue nationale de hockey.

«Je suis vraiment content, ma première partie est faite», exprime le gardien avec soulagement qui, malgré des arrêts spectaculaires, a connu une défaite en prolongation de 4 à 3 contre les Hurricanes de la Caroline.

Se disant nerveux à ses débuts devant la cage des Panthers de la Floride en ce 2 mars 2019, le gardien de 22 ans a quand même stoppé 22 rondelles devenant ainsi le tout premier joueur issu de la MRC de Bécancour à disputer une partie de la Ligue nationale de hockey.

Un début de match difficile

Avec deux buts en trois lancers dès les premières minutes de la rencontre, Samuel Montembeault a connu un baptême du feu assez brutal, mais c’est mal le connaitre pour le penser abattu. «J’ai pris une grande respiration et j’ai mis ça derrière moi. Ça bien été pour le reste de la game», souligne celui qui a également reçu des mots d’encouragement de son idole de jeunesse.

«Lors de l’un des premiers arrêts de jeu, quand je me suis rendu au banc, Roberto Luongo m’a parlé, il m’a relaxé et donné des conseils. Il a été super avec moi».

La présence de ses proches

Samuel Montembeault était particulièrement heureux que ses parents puissent assister à cette grande soirée de  première. «Ma mère, mon père et mon frère m’ont soutenu toute ma vie. Ils ont toujours été là pour moi. C’est une expérience que je voulais vivre avec eux», souligne-t-il reconnaissant.

Comme le prévoyait son contrat, l’organisation des Panthers a défrayé le coût du déplacement des parents, du frère et de la conjointe de Samuel vers la Floride. Ils étaient donc sur place, à Miami, pour cette soirée inoubliable qui constitue l’aboutissement d’une promesse d’un jeune garçon à son père.

«Quand Samuel avait cinq ans, il m’a dit: «Papa, un jour je vais jouer dans la Ligue nationale».

À force de travailler, il le savait. Il a rempli sa promesse ce soir mon fils, affirme avec la plus grande des fiertés Mario Montembeault. Maintenant que le baptême est fait, il va savoir à quoi s’attendre maintenant. C’est bien parti.»

De son côté, sa mère, rejointe par le Courrier Sud quelques minutes après la fin de la partie au salon des parents  attenant au vestiaire de l’équipe floridienne, était encore envahie par de belles émotions.

«Je suis fier de lui. Il a bien fait ça. Il était stressé au début et nous aussi. Mais plus le match avançait, plus il prenait de l’assurance. On  retrouvait notre Sam», a confié Manon Royer. Questionnée à savoir quel était son état d’esprit en début de match, quand il est devenu officiel que son fils avait atteint le but ultime, elle a répondu dans un éclat de rire ce qui suit: «Ça m’aurait pris du mascara hydrofuge tant que je pleurais! ».

De l’intérêt dans toute la région

Non-diffusée à la télévision traditionnelle, plusieurs amateurs de hockey de la région se cherchaient des moyens sur le web pour ne rien manquer de la partie tandis que d’autres se sont rendus à l’École Despins. Même le maire de Bécancour était pris de la frénésie «Samuel Montembeault» lors de cette soirée qu’on n’oubliera pas de sitôt.

C’est pourquoi Jean-Guy Dubois tenait à assister au visionnement public de la partie à Sainte-Gertrude en compagnie de Raymond St-Onge, le conseiller municipal du secteur.

«On est fier. Je pense qu’on était plus nerveux que lui », a commenté le premier magistrat de la ville de Bécancour. Il est évidemment encore trop tôt pour prendre une décision, mais les deux élus ont discuté des moyens que pouvait prendre la Ville pour souligner cet exploit.

«On va faire quelque chose. Plaque à l’aréna, présidence d’honneur du Tournoi de golf de la Ville, c’est sur que ça ne passera pas inaperçu le fait qu’un Bécancourois a joué dans la Ligue nationale, ajoute un Jean-Guy Dubois aussi enthousiaste que les 150 personnes présentes pour regarder sur écran géant les débuts de la fierté de Bécancour.