«Nous avions tout à prouver»

HOCKEY. Maintenant que le rideau est tombé sur la première saison de son existence, le Formule Fitness de Bécancour est déjà au travail et compte revenir en force l’automne prochain.

Il faut dire que l’organisation a fait un boulot exceptionnel pour en faire une équipe compétitive sur la patinoire, si bien que Bécancour en a surpris plusieurs avec un départ canon qui lui a permis de trôner en tête du classement pendant quelques semaines.

Cela a causé une certaine surprise si l’on considère que l’équipe partait de loin avec la liste de protection du Turmel de Lac Mégantic. Un club qui avait terminé en dernière position en 2016-2017, avec seulement six victoires.

Dès le départ, Bécancour a annoncé ses couleurs et caressait de grandes ambitions. «Nous [le groupe de propriétaires] avions donné comme objectif de terminer dans le top-5 de la ligue. C’est ce que nous avons fait», souligne l’un des copropriétaires, Danny Côté.

Celui-ci souligne aussi le travail fait par le personnel d’entraîneurs parce que c’était bien beau de multiplier les acquisitions au cours de l’entre-saison, tout était encore à faire pour créer une chimie. «Les gars ont appris à se tenir. Au départ, ce n’était pas nécessairement des chums. À la fin, c’était une famille et ils étaient devenus des frères», continue-t-il.

L’organisation a tout de même pu déceler quelques lacunes qui ont peut-être fait la différence dans la série contre le BigFoot-Familiprix de Saint-Léonard-d’Aston, un club plusieurs fois champion duquel Bécancour tente justement de s’inspirer.

«Il nous manque un peu d’expérience, croit Danny Côté. Un gars comme Sam Fortier [avec le BigFoot], ça fait une différence. Nous avions un club jeune et ç’a paru. Il reste qu’ils ont acquis de l’expérience dans cette série et qu’ils en ressortiront grandis.»

Le directeur général a tout de même réussi à sortir plusieurs lapins de son chapeau en allant chercher des joueurs comme Nicolas Carrier et William Couture. «Un peu comme l’a fait le BigFoot, on espère qu’un joueur va en attirer un autre», indique Danny Côté.

Un engouement

Sur le plan des foules, le Formule Fitness n’est pas à plaindre avec des foules qui oscillaient parfois entre 600 et 800 spectateurs contre Saint-Léonard-d’Aston, mais aussi Louiseville et le Cap-de-la-Madeleine.

Quelques initiatives ont aussi rapporté des dividendes, dont la loge corporative qui a été louée à tous les matchs avec une capacité de 20 à 40 personnes. Un bar-terrasse d’une quinzaine de places a aussi été aménagé près de la patinoire.

Pour ajouter à l’aspect spectacle, l’animation était assurée par l’humoriste Klod Buffer. Le lancer du poisson-castor, une espèce qu’on retrouve surtout dans le lac Saint-Paul et dans une pourvoirie de Sainte-Angèle, a aussi bien fait rire durant les séries éliminatoires.

Cet engouement permet à l’organisation d’entrevoir l’avenir avec beaucoup plus d’optimisme. «C’est toujours difficile la première année parce qu’il faut plusieurs investissements de départ. Nous avons essuyé beaucoup de refus au début. Nous comprenions. Parce que nous avions tout à prouver, continue-t-il. Là, on peut voir les résultats. Il y a même des entreprises qui nous ont appelés avec trois ou quatre matchs pour acheter des espaces publicitaires sur les bandes. C’est bon signe pour l’an prochain.»